Albator 2 - La voie du dodo (James Cameron, 2023)

[Abyssin]

Beaucoup pensé à The Fabelmans de Steven Spielberg que j’ai pas vu. Avec Albator 2, on est complètement dans la mode du film de guerre (Soldat Ryan, 1917) et Cameron va plus se concentrer sur la guerre et ne pas hésiter à prendre des libertés avec l'histoire. Comme cette magnifique idée des passages sous l’eau où Neytiri se bat avec une baleine. On est ici dans une vision moderne des Na'vi, exit les décoloniaux du 1 et bienvenue à une vision romantique et plein de mélancolie de ce peuple attardé. Exactement comme dans The Fabelmans, on va apprendre que la vie des Na'vi c'est pas la joie entre les mariages, les accouchements, les enterrements.. rien que du classique pour ceux qui n'ont pas vu le Spielberg.

Le film a beau réussir son programme, il est malheureusement un peu trop cheap dans sa forme. Il y a des moments où une certaine stylisation envahit l'écran et offre des moments planants, principalement grâce à un très bon travail des effets spéciaux. L'utilisation de la musique de Gérard Lenorman, les nombreux moments où j'ai dormi, la fin quand Jake Sully fait un truc, c'est assez réussi à l'écran mais malheureusement pas assez présent. J'aurais aimé que Cameron pousse encore plus loin le curseur du budget. Un peu comme dans The Fabelmans (première fois que je le cite) mais là avec le style bien personnel que Cameron montre par moment. Heureusement, Zoe Saldaña compense le manque d'argent en incarnant avec style la noiraude. Je vais pas m'étendre, elle est juste exceptionnelle.

Cameron arrive quand-même à insuffler une touche cinématique assez séduisante. Albator 2 est avant tout un film d'atmosphère, le film tient sa note jusqu'à la fin et la mélancolie est touchante. Bref, globalement aimé, il y a des jolies choses à picorer mais Cameron en garde un peu trop sous la pédale. Film beau mais cheap où l'on dort les trois quarts du temps. Un conseil : faites-vous rembourser la séance à l'avance.

Entre 0/6 et 6/6

[Castorp]

Ah ce film, quand je l'ai vu, c'était un mini-orgasme.

[Abyssin]

Castorp, c'est quand-même très faible niveau "intelligence cinéphilique". Quand tu le lis, je balance la ligne directrice de mon avis sur un film, et dès qu'on me pose une question un peu ennuyante, je balance des insultes. Son dernier message sur enculture où il parle de son orgasme devant Albator, c'est la noyade. On peut critiquer Xavier Beauvois mais il est d'une toute autre intelligence cinéphilique, plus maintenant où c'est un papi gâteux, et sa succession va être problématique.
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Castorp, casse-toi!

[Castorp]

Tout le monde t'adore Abyssin, la preuve :

Spoiler:

[Qui-Gon Jinn]

Dès le départ, j'ai un souci : c'est le film avec les pires spectateurs du monde, j'ai nommé Abyssin, Yann Gonzalez et Billy Budd. Les bruits qu'ils font sont incroyablement forts par rapport au film. Au début de la séance, Billy Budd se lève et fait tomber un truc très lourd par terre, le bruit est assourdissant par rapport à ce qu'il devrait être. En réalité, c'est surtout accentué par le fait que Billy Budd semble souffrir de troubles psychiatriques sévères (genre sous curatelle renforcée). C'est sans doute involontaire mais ça nique complètement mon immersion dans le film. Le fait qu'absolument toute la séance les trois zozos ont parlé, pété, reniflé et ronflé, aussi créé une distance en laissant apparaître à chaque fois l'artifice. Et comme pendant près de 20 minutes à la fin, ils se sont mis à gueuler, ça aide pas.

[Abyssin]

Coucou Chti-King-Kong, on petit-déjeune ensemble bientôt?

Spoiler:

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Castorp, casse-toi!

[Castorp]

Message le plus utile de l'histoire de l'humanité.

[Abyssin]

Revoilà Castorp, vite passez-moi un flingue !


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Castorp, casse-toi!

[Billy Budd]