Les cocotiers (Valeria Bruni-Tedeschi, 2022)

[Abyssin]

Garrel et le personnage qu'il construit est assez phénoménal. Et je n'utiliserais pas le terme de démesure, tellement il est construit de manière subtile, par petites touches.
Ce n'est pas une atmosphère patriarcale d'un autre âge. C'est plus le côté post-soixante-huitard que saisit de manière juste Bruni-Tedeschi (à ne pas confondre avec la mouvance féministe débile)
Alors oui tu as un vrai travail sur le rythme. Un peu comme certains films asiatiques (je pense au Syndicat du crime), la gestion du rythme, malgré la longueur, est assez exemplaire. Tu es immergé pendant 5h27 et tu as l'impression que le film dure 2 fois plus. Tu es vraiment dedans et le côté ensoleillé et vacances aux States donne un petit côté irréel. Et puis le côté décalé de Garrel avec son homosexualité joue un peu.

[Billy Budd]

Je l'ai lu à voix haute et je l’ai trouvé très bien ton texte.

[Abyssin]

Tu fais plaisir

Spoiler: pas comme l'affreux Castorp

[Castorp]

Je suis pas le gamin que tu crois que je suis. Ce genre de texte où ce sont sans cesse les mêmes conneries qui reviennent, bon, c'est pas très intéressant, c'est tout. Là quand même, la grosse révolution, c'est le film d'une réal femme et vivante qui se retrouve soudainement propulsée tout en haut des topics critiques, ça témoigne davantage d'une posture de ta part que d'art.

[Billy Budd]

Tout cela confirme qu'il n'y a pas de goûts, que des états culturels.

[Xav Beauvois]

C'est puissant. Déjà, c'est une histoire incroyable (mieux vaut en savoir le moins possible) et le révélation finale laisse littéralement bouche bée et en apnée... Ca pourra paraître hénaurme mais le tout est transcendé par la mise en scène splendide (une vraie découverte, là), un scénario brillant, une narration exemplaire (longtemps que je n'avais plus vu de film "jeu de piste" aussi bien foutu - le film mêle constamment passé en présent)... Sans parler des comédiens, irréporchables. Sofiane Bennacer est impressionnant. La bande son est soignée aussi. Les incursions de Janis Joplin pourront surprndre mais passent finalement très bien.
On en sort vraiment secoué. Respect infini pour Valeria Bruni-Tedeschi qui trouve toujours le ton juste pour faire exprimer ces violences retenues, pour bâtir des ponts entre contexte historique (imaginaire mais inspiré des Amandiers) et quêtes (intérieures ou non) des personnages. C'est aussi un magnifique portrait de femme.

Vraiment, c'est du solide.

Gros 5/6 bien juteux.

Olivier Assayas il peut aller se rhabiller et se foutre un concombre dans le cul à travers son froc.

[Oliver Assayas]

Xavier, la prochaine fois, sors la tête de ton panier à légumes avant d'écrire des salades.

[Yann Gonzalez]

Collègues, voyons, je suis sûr que vous pouvez vous entendre. Moi, je vous aime tous les deux !

Voici un gif pour vous détendre (extrait de mon prochain film) :

[Xav Beauvois]

Toi, ferme-la et mange tes morts.