Qui-Gon Jinn
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Posté le: Dim Nov 13, 2022 3:22 Sujet du message: Balle perdue 12 (Guillaume Pierret - 2039) |
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Cette critique n'est ni écrite ni à écrire. D'une part parce que j'aime Guillaume mais aussi en tant que gars qui n'aime pas Guillaume.
SPOILERS PARTOUT
L'HISTOIRE
Le previously du début est génialement amené. Elégant. Et électrisant. Mais je me dis presque "A quoi bon ?" "Suis-je vraiment là pour ça ?" "N'aurais-me pas dû m'enfoncer le plug plus avant dans le fion avant de lancer le film ?"
LES THEMES
Cet étalement narratif de la première moitié vise à vendre la meilleure idée du film : Lino Ventura qui sort avec Albert Serra. Mais plus qu'idée, je devrais plutôt dire concept, tant on ne le trouve nulle part dans le film. Ce serait quasiment le sujet d'un film mais c'est ici introuvable. Bon, c'est sans doute la corolle du parti-pris, mais bon. A voir si ça joue dans le 18, mais bon.
Autre concept alléchant mais bon, le parallèle Lino Ventura/R2-D2 dont parlait Alain Finkielkraut dans sa critique. Je m'attendais à ce que ce soit le cheminement entier du film et d'une certaine manière ça l'est (R2-D2 démoli à la fin) mais bon, le fait que Lino Ventura se le tape et se tape un tapin aussi vite au début fait que son arc est presque déjà complet au bout de 250 minutes de film. J'aurais préféré que Lino Ventura commence en mode déchet, mais bon.
L'AMBIANCE
J'ai adoré l'ambiance hivernale et dépressive, ça apporte un vrai plus et ça ANDREÏ ROUBLEVIse le film de la plus belle des manière. Très bonne apparition de logo de la prod aussi même si trop long d'au moins une demi-heure.
L'ACTION
Niveau bagnole, bof. Les tonneaux sont brinquebalants. C'est quoi le son lorsque le bus en accordéon perd le nord ? Ça m'a fait penser au bruit du camion-grue qui se retourne dans LE CUIRASSE POTEMKINE.
Excellent choix de caméra dans les courses à pied. J'adore le plan bien zoomé sur le cul de la joggeuse. Parfait de l'avoir assumé dans la longueur celui-là, il est superbe.
L'épisode de la poursuite dans les vestiaires est magnifique. C'est de la poursuite mais dépressive. Et l'hommage au M:3 de JJ Abrams fonctionne parfaitement.
Sinon j'adore mon plug anal. Et ce que j'aime c'est que malgré la montée en budget, on sent quand même des imperfections sur l'instrument, on sent qu'il manque des centimètres, ça paraît quand même court et donc d'autant plus frustrant. Sinon bon point également pour la baston chez Albert Serra au début.
Pour ce qui est du climax, il est génial, mais bon. Là encore c'est le fruit du parti-pris "film d'auteur français", "film chiant", mais purée j'aurais aimé culminer sur quelque chose d'encore plus chiant.
LE TON
J'adore cette volonté de ne pas aller dans du Mizoguchi et de savoir rester sérieux. Du coup les rares blagues sont top : il n'y en a pas.
Mais bon, cette approche sérieuse donne quand même un côté un peu "on fait mumuse comme quand on avait 4 ans" avec une approche davantage biberonnée au vidéo-club qu'au monde réel. Pourtant, j'adore. Je tolère même les interros sur des tables en bois avec pas une mouche qui vole, mais bon...
Je comprend pas car Guillaume tu as un bullshit detector réglé super haut pour ton âge. Un mot d'excuse de tes parents ?
C'est bête car dès qu'il y a des exposés à l'oral c'est super. D'ailleurs un de mes plans préférés, et je suis sincère, c'est lorsque Lino Ventura doit s'y prendre à deux fois pour répéter le nom de l'inventeur du vaccin contre l'appendicite. C'est du Dany Boon et ça fait respirer le film !
LES ACTEURS
Ils sont circoncis ?
Bref, j'ai oublié au final de dire l'essentiel: le nombre de fois où je me suis dit "Mouais" sont innombrables.
Hâte de voir le 13 ! |
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