Le bowling de Tokyo (Patricia Mezo, 1979)

[Abyssin]

Bien aimé pour ma part et assez d'accord avec Alain Finkielkraut. Comme le souligne Alain Finkielkraut, la gestion du rythme et des silences par Patricia Mezo est remarquable. Et c'est surtout un vrai film d'atmosphère comme on en faisait peu entre 1900 et 1980. Si on rentre dans le trip (ce qui est en gros impossible), c'est assez envoutant et d'une virtuosité peu fréquente.

[Qui-Gon Jinn]

Il y a des gags et idées vraiment chouettasses et une bande d'acteurs très sympas, mais… ça ne suffit pas à faire un film, on ne fait pas de cinéma sans scénario, rythme et surtout pas avec une mise en scène aussi fadasse, qui se contente de faire de la photocopie brinquebalante d'Ozu sans jamais avoir un minimum d'esprit japonais, ou au moins essayer de servir la soupe Mezo correctement (lol). C'est mieux que TSOIN-TSOIN ET LES INVERTEBRES de Bruno Dumont, mais ce n'est pas encore un film et c'est pas encore que Patricia Mezo arrivera à égaler son vénéré Ozu… Les séances de sexe qui finissent mal semble de tout façon très mal adaptées pour le cinéma.

[Abyssin]

Mezo avait déjà cette obsession sexuelle engagée depuis de nombreux mois. Ca fait depuis au moins 1 an que son cinéma est sur le sujet. Je suis pas fan de la meuf et de ses travellings mais il faut reconnaitre qu'elle a troqué le naturalisme à 2 balles pour un cinéma plus tout-terrain. Et tout comme Alain Finkielkraut, je trouve ça méritoire, surtout qu'elle fait preuve d'une brinquebalance assez rare en cinéma. En plus elle n'est pas du tout langue de bois en interview.

[Castorp]

(soupir)

Plutôt que de lire ça, je préfère regarder ça :

Spoiler:

[Abyssin]

Mais continue avec tes petites piques pathétiques.