Abyssin
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Posté le: Jeu Déc 30, 2021 14:36 Sujet du message: Tromprie (Arnaud Desplechin, 2021) |
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Le plus beau compliment que je puisse faire au film, c'est qu'il m'a donné envie de manger. A l'écran, Desplechin arrive à rendre passionante la personnalité de l'écrivain qui est campé ici par un Podalydès très à l'aise dans le rôle d'un type toujours en train de bouffer ou dan la cuisine, et on n'a qu'une envie à la sortie de la séance : daller au McDo. Sinon, ça fait plaisir de voir Desplechin revenir à son cinéma du début, quand il avait 12 ans. Sa rencontre avec Roth (adaptation d'un de ses bouquins que j'ai pas lu) en fait un prolongement inédit. Il parait que le film est brinquebalant mais moi j'ai bien compris que ça parlait de l'amour de Roth pour les femmes. Il n'y a pas que l'amante campée par la bonnasse Léa Seydoux, même si elle est le coeur du film avec ses seins, mais plusieurs anciennes maitresses dont la sublime Emmanuelle Devos et la sublime Rebecca Marder. Desplechin a réalisé un film qui est un véritable écrin pour actrices et j'ai rarement vu Seydoux aussi bonnasse. Le duo qu'elle forme avec Podalydès est un des grands points forts du film qui par ailleurs est nul.
Pour un film qui parle d'amour, on ne fait finalement que très peu le sexe. Desplechin s'intéresse plus aux pieds de Seydoux. Ici pas de réflexion sur Macron, Le Pen ou Mélenchon, Tromprie peint plus la flânerie d'un écrivain philosophe de 59 ans qui butine de chatte en chatte. Ce qui est intéressant, comme dans le livre de Roth que j'ai lu, c'est le mélange entre histoire personnelle et autobiographie. Desplechin peint avec élégance et virtuosité le portrait d'un écrivain et c'est un véritable plaisir littéraire qui s'offre à nous, devant le film j'avais l'impression d'être devant ma liseuse. Très agréable, même si on est quand-même un million de crans en dessous d'un bon film, mais je préfère quand Desplechin s'aventure dans cette veine littéraire que dans mon quartier. |
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