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Cannes 2018
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valzeur
dans le coma profond


Inscrit le: 30 Aoû 2015
Messages: 235

MessagePosté le: Ven Déc 14, 2018 18:24    Sujet du message: Répondre en citant

Oh, je viens de réaliser que j'ai déjà vu un film de Serebrennikov, le Disciple, qui était épouvantable !! Il est donc en progrès...
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Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Sam Déc 15, 2018 18:53    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Ces chichiteries, on les voit où en France

On pourrait dire Gondry ou Noé.

Trollope a écrit:
D'ailleurs tu n'es pas juste en évoquant Boyle.

Je ne sais pas si j'étais clair mais c'était positif, j'aime beaucoup Boyle.

Trollope a écrit:
Nous on a qui en France ? Johnny ?

Coluche. J'ai plutôt pensé à Coluche, moi.

Trollope a écrit:
Le film prend le parti du mignon sur l'histoire amoureuse mais évidemment qu'ils ont couché ensemble.

Excuse-moi, j'ai vu le film il y a 6 mois et j'ai un peu évacué cette scène que je n'ai pas aimée mais le film ne raconte-t-il pas qu'ils n'ont justement pas couché ensemble ?
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Trollope
dans le coma profond


Inscrit le: 04 Oct 2011
Messages: 637

MessagePosté le: Lun Déc 17, 2018 16:02    Sujet du message: Répondre en citant

Ce que je voulais dire, c'est qu'ils aient ou couché ensemble ou non n'a pas d'importance. C'est presque une convention, sachant que le film est basé sur les souvenirs d'une des trois protagonistes, et le flashback, qui amène la révélation selon laquelle ils n'ont pas couché ensemble, n'arrive qu'à la fin. Le twist ne change pas fondamentalement notre vision du film.
L'idée du triangle amoureux est assez bonne pour mettre en scène ce passage de relais entre un rock russe d'inspiration encore assez américaine et quelque chose de plus moderne, ou idiosyncratique avec Viktor Tsoy.
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Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Mar Déc 18, 2018 18:54    Sujet du message: Répondre en citant

Trollope a écrit:
Ce que je voulais dire, c'est qu'ils aient ou couché ensemble ou non n'a pas d'importance.

Eh bien… on pourrait dire que ça n'a pas d'importance s'ils ont effectivement couché ensemble, mais s'ils n'ont pas couché ensemble alors que le film essaie de te faire croire l'inverse et use d'un procédé tarabiscoté en deux temps pour te l'expliquer, c'est que ça doit avoir de l'importance. C'est justement parce qu'on s'en fout totalement que je me demande pourquoi le film en fait un des centres de gravité de la fin de l'histoire. Si j'ai du mal à renvoyer ça à une histoire de convention, comme toi, c'est parce que j'imagine mal Wong Kar Wai inventer un truc comme ça, par exemple. Mais, comme toi, je m'en fous et je trouve ça très périphérique pour ce film que j'aime.

Trollope a écrit:
L'idée du triangle amoureux est assez bonne pour mettre en scène ce passage de relais entre un rock russe d'inspiration encore assez américaine et quelque chose de plus moderne, ou idiosyncratique avec Viktor Tsoy.

Quand j'ai vu le film, je ne savais pas qu'il s'inspirait de personnages réels (et encore moins d'une des idoles de la jeunesse russe). Ce qui est marrant c'est que j'ai eu la chance de me retrouver quelques semaines plus tard devant le mur qui, à Moscou, rend hommage à Viktor Tsoy, et j'ai pu faire le rapprochement. Bref je n'ai pas vraiment saisi sur le moment ce que tu décris, ou plutôt je l'ai compris de manière schématique : pour moi c'était le passage d'un rock qui pue la bière à un rock plus dandy (avec ce que ça suppose de traitement comique dans le film). Personnellement, ça me rappelait les "confrontations" avec les mecs qui aimaient la new wave quand j'étais petit.

"Idiosyncratique" ça veut dire quoi ? Perturbateur ?
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Trollope
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Inscrit le: 04 Oct 2011
Messages: 637

MessagePosté le: Mar Déc 18, 2018 19:24    Sujet du message: Répondre en citant

Oui je me souviens qu'on en avait parlé à l'époque.
Idiosyncratique, je l'emploi dans le sens de personnel (et original), propre à ou qui vient de soi.
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Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Mar Déc 18, 2018 19:30    Sujet du message: Répondre en citant

Trollope a écrit:
Oui je me souviens qu'on en avait parlé à l'époque.

Ah oui voilà, c'est toi qui m'avais informé sur Viktor Troy.
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Baldanders
dans le coma profond


Inscrit le: 23 Déc 2010
Messages: 967

MessagePosté le: Ven Déc 21, 2018 15:41    Sujet du message: Répondre en citant

Qu'est-ce qui vous prend, les gars ? Je n'ai vu aucune différence entre les publicités pour Chanel et les images du film qui suivait. Clairement, Serebrennikov n'en a rien à foutre de ce qu'il filme. Que ce soit le rapport des filles aux garçons du groupe au début, la chanson jouée sur la plage (faut voir comment la caméra à ce moment-là se débrouille pour ne jamais rester plus de deux secondes sur les musiciens), la post-synchro dégueulasse, limite en décalage, ou encore cette scène anti-soviétique dans le train, entièrement à charge, sans la moindre mise en situation : tout ça est un mélange de calcul faux-jeton (le rock'n'roll c'est cool et romantique en soi, surtout sous une dictature : d'ailleurs la première scène où les jeunes filles passent par la fenêtre est exactement une pub, il ne lui manque que le slogan "Just do it !" et la marque du jean, ça ne communique aucun sentiment du risque, du danger ou de quoi que ce soit, c'est juste le cliché d'un moment "fun") et d'indifférence totale à ce qui est filmé (pas un plan ne saisit quelque chose qui se construit dans une durée, même minimale).
Je me suis barré au bout de 30mn pour aller voir Le Grand Bain qui est cent fois mieux.
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Trollope
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Inscrit le: 04 Oct 2011
Messages: 637

MessagePosté le: Lun Déc 24, 2018 11:47    Sujet du message: Répondre en citant

Difficile de répondre car ta vision du film correspond à ce que j'en attendais et non à ce que j'ai vu.

Citation:
la chanson jouée sur la plage (faut voir comment la caméra à ce moment-là se débrouille pour ne jamais rester plus de deux secondes sur les musiciens)


La scène correspond à un moment de l'histoire où le personnage de Viktor est encore en retrait par rapport à celui de Mike (qui, avec sa femme, est le personnage à travers lequel l'histoire est racontée). En y repensant, ça me rappelle ce plan à vocation d'épiphanie de Tokyo Sonata où l'on voit le lever de soleil se refléter sur le visage de l'actrice. Ici le contrechamp existe et la manière dont la scène suggère la popularité qui attend Viktor. La scène informelle (la plage où la reprise du chant en choeur se fait tout spontanément) s'oppose d'une jolie manière à celle de la salle de concert au début, où l'atmosphère est encore réprimée à l'extrême.

Citation:
la post-synchro dégueulasse, limite en décalage

Reproche technique qui peut gêner (comme ça peut gêner quand on est pas habitué dans le cinéma italien des années 60-70) mais pas un argument à proprement parler à mon avis. Pour l'anecdote, je crois que l'acteur principal ne parle pas russe, ce qui a étonné une amie russe à qui je l'avais dit auparavant (mais peut-être n'est-elle pas assez attentive).

Citation:
encore cette scène anti-soviétique dans le train, entièrement à charge, sans la moindre mise en situation

Pourquoi idéologiser une scène qui met juste en scène un classique conflit intergénérationnel. A-t-on besoin de tout mettre en situation lourdement ou cela n'incombe-t-il pas au spectateur aussi ?

Citation:
(le rock'n'roll c'est cool et romantique en soi, surtout sous une dictature : d'ailleurs la première scène où les jeunes filles passent par la fenêtre est exactement une pub, il ne lui manque que le slogan "Just do it !" et la marque du jean, ça ne communique aucun sentiment du risque, du danger ou de quoi que ce soit, c'est juste le cliché d'un moment "fun")

La scène d'ouverture, pas la plus réussie, ne montre pas directement le rock sous la dictature mais juste des jeunes qui s'introduisent gratuitement, ou sans avoir des places, dans une salle de concert. Le cliché du rock'n'roll cool et romantique a plus de pertinence dans ce contexte à mon sens (Tsoy a travaillé dans une chaufferie jusqu'à sa mort - lui et son ami sont morts juste avant la fin de l'URSS - hasard de l'histoire que le film exprime à la fin avec une sobriété...poignante), contexte où les personnages n'ont d'ailleurs que des ambitions modestes, idée qui m'a beaucoup plu.

Citation:
et d'indifférence totale à ce qui est filmé (pas un plan ne saisit quelque chose qui se construit dans une durée, même minimale).

Mon exemple ne va pas te convaincre parce qu'il concerne cette scène de la plage que tu n'aimes pas, où justement tout est construit progressivement pour aboutir à cette épiphanie.
Un peu triste quand je vois qu'on est passé à côté, mais je peux le comprendre, et on peut préférer des jeunes gens à cheveux longs danser sur This Time Tomorrow dans les amants réguliers (film que je n'avais pas détesté) Wink

A comparer aux médiocres feel-good movies allemand sur "le vent de liberté" qu'a pu faire souffler une certaine musique de "l'autre côté du rideau de fer" : Sonnenallee, Le Perroquet Rouge...
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François Bégaudot
dans le coma profond


Inscrit le: 04 Nov 2013
Messages: 47

MessagePosté le: Jeu Déc 27, 2018 23:53    Sujet du message: Répondre en citant

Trollope a écrit:
Hello--Kitty a écrit:
LETO de Kirill Serebrennikov

Leningrad. Un été du début des années 80. En amont de la Perestroïka, les disques de Lou Reed et de David Bowie s'échangent en contrebande, et une scène rock émerge. Mike et sa femme la belle Natacha rencontrent le jeune Viktor Tsoï. Entourés d’une nouvelle génération de musiciens, ils vont changer le cours du rock’n’roll en Union Soviétique.



Un film qui mérite son statut de chouchou du festival, croisement plutôt réussi entre maîtrise technique à la Russe et idées formelle à la con dans le genre Dany Boyle (pellicule graffitée, standards du rock chantés par les gens de la rue, apparitions de scènes représentant des moments "qui n'ont pas existé", comme des trouées cathartiques dans un monde trop vieux et trop contraignant, comme si on ne pouvait être libre qu'à condition que cela n'existe pas).

C'est plein de séquences très drôles sur la difficulté de faire vivre le rock (et sa culture nihiliste et hyper individualiste) dans l'URSS du début des années 80. Pour traverser le film, un double récit très finement tressé : d'une part l'émergence d'un nouveau chanteur au style décalé (son premier concert est une scène formidable, réellement jubilatoire là où on meurt justement d'envie de jubiler), d'autre part un trio amoureux entre ce nouveau chanteur, son idole et la fiancée de ce dernier. C'est beau, c'est intéressant, c'est vitaminé, et c'est mis en scène dans un style que j'apprécie beaucoup : caméra légèrement flottante captant les déplacements et les énergies des individus au sein d'un groupe, la mobilité des corps, des visages, des sourires venant donner son rythme au plan. Il y a ainsi au début du film une séquence sur la plage dont la mise-en-scène m'a époustouflé et que j'ai très envie de revoir. La fille est sublime, l'acteur qui joue le nouveau chanteur aussi : plutôt originaire de la partie asiatique de la Russie, il transforme la "coolitude" rock en une sorte de charme indolent et taciturne à la Wong Kar-wai.

L'idée la plus émouvante du film, c'est sans doute que ces rockers ont parfaitement conscience de leur banalité, voire de leur médiocrité. Quand l'un des leurs s'enflamme et envisage de faire connaître leur musique aux Etats-Unis, le leader le ramène sur Terre : que peuvent-ils bien apporter de neuf à ceux qui écoutent Bowie et Lou Reed ?

J'ai quelques réserves mais ce n'est pas très important, j'ai plutôt envie de m'emballer.

Ça sort début décembre.

5 ou 5,5/6


J'ai kiffé les idées formelles à la con, assez simples, ça m'a fait évidemment penser à Rusty James aka Rumble Fish (bon ou mauvais film ?). Imagine les même scènes sans elles, ça ne marche pas. Est-ce que ça suffit à les justifier ? Mais le déchaînement dans le train avec ses graffitis en mode they live de carpenter, la scène avec Gagarine - et The Passenger - qui se découpe sur la silhouette de Tsoy, la nana à la robe rouge, les motifs sur le mur quand Mike se rend chez son pote en pensant que sa femme se fait troncher, c'est du génie primitif pur. Ces chichiteries, on les voit où en France ou ailleurs alors qu'elles paraissent tomber sous le sens quand on les voit dans le film ? D'ailleurs tu n'es pas juste en évoquant Boyle.
Et Viktor Tsoy n'est pas médiocre !!!!!!????? C'est la rockstar russe ! Les textes sont marrants et beaux. Nous on a qui en France ? Johnny ?


Salut

Bien aimé ce que tu as écrit sur le film (et sur le respect de la pop, c'est vrai que c'est la part la plus intéressante du film, sensible à ce qui fait de le pop quelque chose d'à la fois élitiste quand il est vécu de l'intérieur, et populiste pris de l'extérieur) sur FilmDeculte, et ta comparaison avec Todd Haynes est bien vue, mais je ne suis pas trop rentré dedans, malgré l'intérêt du sujet et en effet le fait que Victor Tsoy et sa musique (ses textes et sa pose qui rappellent plutôt le Renaud de l'époque que Johnny) ne sont pas inintéressanst.

J'ai trouvé le film bertoluccien, dans le sens 1900 : ke passé est utilsé pour métaphoriser et esthétiser ce qui constituait non pas le sens mais l'achèvement partiellement conscient d'un combat politique plus récent (contre le neo-nationalisme poutiinen). Le rock a finalement la même sens que le socialisme paysan pré-communiste chez Bertolucci : une foi aux yeux des vaincus et un prisme sociologique pour les survivants, face à une apparence qui inverse ce rapport (le positivisme, quand il est minoritaire, est lui-même une religion qui doit se dissimuler son propre statut minoritaire pour ne pas être critiquée) .

Le personnage de la jeune femme et son désarroi amoureux sont aussi trop peu dessinés, alors qu'il sont clés (même s'il y a l'idée assez belle de montrer qu'il ne s'est finalement pas passé grand chose entre elle et Tsoi, qui s'en est un peu servi pour humilier Mike, ce qui donne une part d'ombre stendhalienne au personnage qui excède le biopic hagiographique). Elle est trop jolie (limite mannequin) pour être crédible en punkette prolétarienne.
Il y a deux dialectiques à l'oeuvre dans le film : celle de l'authentique et de l'inauthentique, et celle (différente) de la vérité et de l'apparence, dont le film montre le croisement : au début du film la première est assumée par l'opposition entre la culture offocielle et le rock, et la seconde par le couple amoureux (belle scène de la plage en effet christique, ou le couple-star est lel clou du spectacle et en même temps en retrait). A la fin, du fait de la reconnaissance de Kino et du rattage amoureux volontaire mais replié sur lui-même (situation sur-romanesque, on peut penser à une copie de l'Idiot de Dostoievski) entre elle et Tsoy, ce jeu d'incarnation est inversé (et neutralisé). En ne montrant pas cela comme un paradoxe et un programme, le film aurait été plus fort.

J'ai été plus touché par le biopic fait par une réalisatrice italienne sur Nico (dont un passage censé se passer à Prague est très proche de Leto), plus modeste et bancal, mais qui accordait plus de place tant à l'imagniaire (non-narratif, mais hyer référence culturellement) à l'oeuvre dans le rock, et à une forme de regret ou de repentir chez l'artiste, qui prend conscience des limites d'un genre artistique où l'oeuvre est finalement un média, un truchement pour un spectacle dont le centre est l'artiste lui-même dont el crops et le nom ont la même valeur, plutôt que son oeuvre, dont le déclin est lui-même récupérable.

Enfin bon cela reste un film intéressant. J'ai bien aimé la B.O., qui reprend en effet le principe des films de Todd Haynes (belle reprise de Mott the Hoople).
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Baldanders
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Inscrit le: 23 Déc 2010
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MessagePosté le: Mer Jan 02, 2019 23:45    Sujet du message: Répondre en citant

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