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French cinema
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Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
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MessagePosté le: Dim Mai 27, 2018 11:16    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Citation:
Le scénario débute à Roubaix, un soir de Noël. Daoud, le chef de la police parcourt la ville.


Tiens, un Arabe qui ne s'appelle pas Tony ou François... Desplechin progresse.

Tu sais que ce sont souvent les acteurs orientaux qui demandent à ne pas avoir un prénom oriental dans les films ?

Bon, comme les prénoms dans les films d'Arnaud Desplechin ont toujours une signification ou une généalogie j'imagine qu'il s'appelle Daoud à cause de…

Spoiler:



Baldanders a écrit:
Scoop de dingue !

La bande-annonce du film... co-réalisé par Bruno Dumont et Alain Guiraudie !

J'avoue un triple faible pour Patricia Mazuy ET Laurent Laffitte ET Zita Hanrot. Là j'imagine que c'est juste un teaser bien pourri et que quelque chose de plus excitant va bientôt arriver… Hein ? Dites-moi que c'est ça.


Pas encore lu ce que tu as écrit sur "Le Ciel étoilé…"
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Baldanders
dans le coma profond


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MessagePosté le: Dim Mai 27, 2018 14:43    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Tu sais que ce sont souvent les acteurs orientaux qui demandent à ne pas avoir un prénom oriental dans les films ?


Ah bon ? Drôle d'idée. C'est vraiment pas l'habitude dans les familles maghrébines de donner des prénoms français à leurs enfants, alors pourquoi faire semblant que ça se fait ?

Hello--Kitty a écrit:
Bon, comme les prénoms dans les films d'Arnaud Desplechin ont toujours une signification ou une généalogie j'imagine qu'il s'appelle Daoud à cause de…


Je n'ai pas du tout aimé son livre malin et sentencieux, par contre son intervention dans Enquête au paradis d'Allouache est brillante, très impressionnante.

Hello--Kitty a écrit:
J'avoue un triple faible pour Patricia Mazuy ET Laurent Laffitte ET Zita Hanrot. Là j'imagine que c'est juste un teaser bien pourri et que quelque chose de plus excitant va bientôt arriver… Hein ? Dites-moi que c'est ça.


Je suis comme toi, j'espère que le film ne sera pas aussi mou et mal joué. Tu sais s'il y a des projos de presse en ce moment ?

Hello--Kitty a écrit:
Pas encore lu ce que tu as écrit sur "Le Ciel étoilé…"


Pas vraiment réussi à dire pourquoi je l'ai aimé, qui reste obscur. Le film travaille vraiment quelque chose, ne fait pas semblant, s'y colle sérieusement et franchement. On sent l'écriture mais dans le bon sens, aidé par le choix d'un personnage qui cherche le mot juste, la pensée forte.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Dim Mai 27, 2018 16:51    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Hello--Kitty a écrit:
Tu sais que ce sont souvent les acteurs orientaux qui demandent à ne pas avoir un prénom oriental dans les films ?


Ah bon ? Drôle d'idée. C'est vraiment pas l'habitude dans les familles maghrébines de donner des prénoms français à leurs enfants, alors pourquoi faire semblant que ça se fait ?

Peut-être pour permettre à tous les acteurs français d'origine orientale de commencer à jouer des personnages qui ne sont pas déterminés, typés… Pure hypothèse.

Baldanders a écrit:
Tu sais s'il y a des projos de presse en ce moment ?

Je suppose. Forcément.

Une sortie mi-juillet, aïe. Ça sent le coup de poker pour limiter les dégâts à la sortie. Ça me rend curieux.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Mer Mai 30, 2018 12:35    Sujet du message: Répondre en citant

Après Ma saison préférée et Un conte de noël, une nouvelle histoire de réunion familiale et d'enfant banni pour Catherine Deneuve.

Citation:
Les membres d'une famille se réunissent un jour d'été pour fêter l'anniversaire de leur mère (Catherine Deneuve) : son mari (Alain Artur), ses 2 deux fils, l'un (Cédric Kahn) accompagné de sa femme (Lætitia Colombani) et de leurs deux garçons, l'autre (Vincent Macaigne) avec sa toute nouvelle fiancée, une caméra pour immortaliser la journée et une jeune fille de 18 ans qui semble avoir grandi ici. Tout semble paisible et joyeux jusqu'à l'arrivée surprise de la soeur cadette (Emmanuelle Bercot) disparue depuis quatre ans, accueillie en héroïne et qui va semer le chaos...


Joyeux anniversaire de Cédric Kahn.
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Baldanders
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MessagePosté le: Ven Juin 01, 2018 18:33    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
J'avoue un triple faible pour Patricia Mazuy ET Laurent Laffitte ET Zita Hanrot. Là j'imagine que c'est juste un teaser bien pourri et que quelque chose de plus excitant va bientôt arriver… Hein ? Dites-moi que c'est ça.


Désolé Kitty mais... On sort du film avec valzeur et on a trouvé ça catastrophique. Du coup, je remets ta phrase à l'endroit : Patricia Mazuy ET Laurent Laffitte ET Zita Hanrot = triple faible. Je n'avais jamais trouvé Laffitte aussi artificiel, je ne connaissais pas Hanrot que j'appellerai désormais Bouche Bée (à noter qu'elle et l'autre acteur maghrébin du film, Idir Chender, s'appellent respectivement Marion et Yohann... grotesque), et j'aimais bien Mazuy pour sa tentative de remettre de la folie et du combat dans des contextes provinciaux français mais là, franchement, rien ne marche (sauf quelques courses silencieuses de Laffitte sur le rocher de Roquebrune). Les critiques autour m'ont paru aussi dépités que nous. Le pire : les dialogues, écrits à la truelle. Impossible pour les acteurs de les dire sans être ridicules. Et ça dure 1h51.

EDIT. En fait, Zita Hanrot n'a rien d'arabe, c'est une métisse franco-jamaïcaine. Au temps pour moi. Mais bon, je suis sûr que tout spectateur croira comme moi qu'elle est d'origine maghrébine.

Spoiler:

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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Ven Juin 01, 2018 20:02    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
EDIT. En fait, Zita Hanrot n'a rien d'arabe, c'est une métisse franco-jamaïcaine.

Oui oui bien sûr. Mais il lui arrive de jouer les filles d'origine maghrébine évidemment, notamment dans ce film que tu as vu: Fatima de Philippe Faucon.

Tu sais, pour revenir sur cette question des prénoms, je vois bien les choses se passer de cette manière: dans le scénario il y a un personnage qui s'appelle Marion; on attaque le casting, et là on dit "pour ce rôle-là c'est complètement ouvert, on peut voir des Noires, des rebeus… à l'arrivée on choisit Zita Hanrot et là on se dit: "est-ce que je dois changer son prénom sous prétexte qu'elle n'est pas blanche ?" Bref, il n'y a pas forcément une volonté de "franciser" les prénoms des acteurs, peut-être simplement la volonté de ne pas les ramener à leurs origines par la modification du prénom alors que ce n'était pas dans le scénario. Il est certain que les réalisateurs sont sensibles aux revendications des acteurs noirs et orientaux ("On veut pouvoir tout jouer, pas forcément les fils d'immigrés !") et qu'ils n'ont pas envie de dire à ces acteurs "Tu peux tout jouer mais tu t'appelleras Mohamed." Bon, je sais bien que l'enfer est pavé de bonnes intentions, hein.
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valzeur
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MessagePosté le: Ven Juin 01, 2018 23:29    Sujet du message: Répondre en citant

Hé, hé, j'ai toujours détesté le cinéma de Mazuy et je suis ravi qu'elle soit bientôt et enfin jugée à son aune avec ce film atterrant, un accident industriel à sa faible hauteur (film d'auteur singulier ou genre).

Pour tout dire, même les Dumont d'une extrême nullité (Petit Quinquin) ont plus de force car ils sont plus tenus et cohérents. Là, ça part dans tous les sens et aucun n'est intéressant.

Indépendamment des prénoms, Mazuy a évidemment obtenu de l'argent des fonds spéciaux diversité (cf le flic asiatique de la deuxième scène qui a comme Zita H. le syndrome Exarchopoulos, soit une grosse bouche perpétuellement ouverte). Sinon, mon mauvais esprit a remarqué que les seuls délinquants enregistrés par le film sont des blancos (comme dirait Manuel V.). Une scène effarante montre l'un d'entre eux accusés par ses victimes devant un agent de sécurité et les gendarmes d'"être le youtubeur qui crève les pneus des Arabes". De la diversité, toujours (et de la bonne).

Et de la Féminité ! Paul Sanchez est revenu ! est un récit d'émancipation qui tourne mal. Le traitement d'un personnage féminin secondaire est d'ailleurs le plus misogyne qu'il m'ait été donné de voir cette année .Telle que présentée par Mazuy, la femme en question donnerait presque envie de sucer des queues à la chaîne dans un parking sombre (mention spéciale à la maquilleuse : "prends cette fille, fais-en un thon immettable"). Le filmeur serait un homme, il aurait la Brigade des Touffes Vengeresses après lui pour de longs mois.

Tout ça pour dire que PSER est encore pire que Un couteau dans le coeur, et que c'est un supplice de nullité.
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Baldanders
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MessagePosté le: Sam Juin 02, 2018 1:47    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Bref, il n'y a pas forcément une volonté de "franciser" les prénoms des acteurs, peut-être simplement la volonté de ne pas les ramener à leurs origines par la modification du prénom alors que ce n'était pas dans le scénario. Il est certain que les réalisateurs sont sensibles aux revendications des acteurs noirs et orientaux ("On veut pouvoir tout jouer, pas forcément les fils d'immigrés !") et qu'ils n'ont pas envie de dire à ces acteurs "Tu peux tout jouer mais tu t'appelleras Mohamed." Bon, je sais bien que l'enfer est pavé de bonnes intentions, hein.


Sérieusement, quel Arabe ou Noir aujourd'hui en France n'est pas un enfant d'immigrés ? Il y a, et il y aura, de plus en plus d'enfants métisses, et beaucoup auront des prénoms français, mais les enfants des classes populaires maghrébines ou africaines portent tous des prénoms arabes ou africains. Alors à quoi bon le nier, ou le cacher ? Ça ferait beaucoup de bien à la société française de voir des flics ou des journalistes français d'origine arabe s'appeler Mohamed ou Dounia dans les films, tout simplement parce que ça existe ! Et que le pire, c'est de montrer ce qui manifestement n'existe pas ou qui reste exceptionnel comme si c'était la norme : ça paraît forcé, on sent l'intention, on se sent manipulé, on se demande pourquoi.

valzeur relève cet exemple :

Citation:
mon mauvais esprit a remarqué que les seuls délinquants enregistrés par le film sont des blancos (comme dirait Manuel V.). Une scène effarante montre l'un d'entre eux accusés par ses victimes devant un agent de sécurité et les gendarmes d'"être le youtubeur qui crève les pneus des Arabes". De la diversité, toujours (et de la bonne).


On dirait qu'on ne peut pas, dans un film d'auteur français, montrer des Arabes ou des Noirs délinquants, sauf à en faire les personnages principaux et à raconter l'histoire de leur salvation. De quoi a-t-on peur, de faire monter la xénophobie ? Elle n'est pas déjà horriblement élevée ? Et puis, combien de xénophobes chez les spectateurs d'un Mazuy ? Malgré son regard bêtement fasciné, Audiard, à la limite, est plus honnête.

Cela dit, pourquoi ne pas montrer un youtubeur faf, ça existe bien sûr, mais dans le Mazuy ça tombe comme un cheveu dans la soupe, et on sent l'intention bien lourde de rappeler qu'il y a "du" racisme. Parce qu'il n'y en a pas à appeler Yohann Poulain un acteur se prénommant Idir ? Je ne le jurerais pas.

Il me semble que les Américains sont plus francs avec ces questions-là. Chez eux, des criminels ou délinquants latinos ou noirs sont légion, parce que c'est la réalité, tout simplement. Dans la série The Wire, tous les dealers sont noirs, sans exception, car le film part d'une enquête de terrain à Baltimore, où les pauvres sont noirs. Il y a aussi des élus et des bourgeois noirs, parce que ça existe aussi (heureusement). Mais en France, on est loin, très loin, de regarder en face la réalité sociale de l'immigration, de l'assumer pour ce qu'elle est : globalement un prolétariat déclassé, avec pour beaucoup (de ceux de la 2ème génération) un repli dans la petite délinquance sinon dans la religion. Hélas, seul Faucon s'affronte à la question sans trop d'oeillères, or son cinéma est tout naze.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Mer Juin 06, 2018 10:05    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
(cf le flic asiatique de la deuxième scène qui a comme Zita H. le syndrome Exarchopoulos, soit une grosse bouche perpétuellement ouverte)

C'est une lippe, un reste de l'enfance, enfin.

valzeur a écrit:
Telle que présentée par Mazuy, la femme en question donnerait presque envie de sucer des queues à la chaîne dans un parking sombre (mention spéciale à la maquilleuse : "prends cette fille, fais-en un thon immettable").

Tu saurais retrouver le nom de l'actrice?

Baldanders a écrit:
Sérieusement, quel Arabe ou Noir aujourd'hui en France n'est pas un enfant d'immigrés ?

Bien sûr mais je pense que tu m'as compris: ce n'est pas tellement le rapport à la réalité qui compte à ce moment-là mais simplement le rapport réalisateur / acteur: il y a un rôle qui n'est pas "déterminé", disons, et quand un acteur le décroche parce qu'il est le meilleur on n'a pas forcément envie que le premier acte soit un acte de détermination. Pour te donner un exemple, si Aïssa Maïga décroche le rôle de "Marie", ça peut être un peu lourd (et lourd de conséquences) de renommer aussitôt le personnage "Fatimata". Tu n'as pas toujours envie d'enraciner un personnage, tu peux avoir envie de jouer simplement le jeu de la fiction.

Baldanders a écrit:
Ça ferait beaucoup de bien à la société française de voir des flics ou des journalistes français d'origine arabe s'appeler Mohamed ou Dounia dans les films, tout simplement parce que ça existe ! Et que le pire, c'est de montrer ce qui manifestement n'existe pas ou qui reste exceptionnel comme si c'était la norme : ça paraît forcé, on sent l'intention, on se sent manipulé, on se demande pourquoi.

Je comprends ce que tu dis bien sûr. Il y a peut-être chez les réalisateurs une sorte de… fantasme d'assimilation qui serait assignée au cinéma.

Ça me remet en mémoire une discussion que j'ai eue à table avec ma femme sur "les prénoms que l'on a le plus croisés en classe". Pour la génération de ma femme et moi, on cite : Stéphanie, Valérie, Christophe, Olivier, Stéphane, etc. On pose la question à notre fils, il répond avec un sérieux de Pape : "Je crois que c'est Mohamed." Bon, on a explosé de rire et il a fallu lui expliquer pourquoi, parce qu'il ne voyait pas du tout ce qu'il y avait de drôle.

Baldanders a écrit:
On dirait qu'on ne peut pas, dans un film d'auteur français, montrer des Arabes ou des Noirs délinquants, sauf à en faire les personnages principaux et à raconter l'histoire de leur salvation.

Il y a évidemment le contre-exemple "Police" - j'ai le souvenir de deux phrases de dialogue très fortes entre Depardieu et Marceau sur "la façon dont les Arabes traitent les femmes".

Baldanders a écrit:
Cela dit, pourquoi ne pas montrer un youtubeur faf, ça existe bien sûr,

Du coup je repense au petit héros de L'Atelier de Laurent Cantet…


Pour prolonger le sujet, tu as tiqué dans Mektoub my love où l'un des personnages s'appelle "Tony" ? C'est le nom d'un des personnages du roman de Bégaudeau.
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valzeur
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MessagePosté le: Mer Juin 06, 2018 16:00    Sujet du message: Répondre en citant

Impossible de te retrouver le nom de l'actrice, Kitty, je n'ai pas l'impression que le dossier de presse soit déjà en ligne, et les seuls noms de la distribution à émerger sont les acteurs principaux...
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Trollope
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MessagePosté le: Mer Juin 06, 2018 19:05    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai connu des enfants d'origine africaine qui s'appelaient Bayard, Baudelaire, bon ça ne fait que deux mais les exemples doivent abonder. C'était marrant de constater cette résurgence de culture française lointaine chez des enfants issus de l'immigration.
D'ailleurs mon pote Bayard à l'époque (en primaire), sa mère avait voulu qu'il change de nom car c'était encore trop original. Il avait commencé par proposer David (David Trézeguet), mais sa mère a dit pas une bonne idée pour des raisons qu'on devine, avant de dire Thierry (Thierry Henry). Au bout du compte, j'imagine qu'il s'appelle toujours Bayard.

Pour ce qui est des américains, ils ont un gros problème de représentation des classes moyennes africaines généralement, ou des noirs qui réussissent.
Il y a un cinéma de niche, destiné aux noirs, avec que des acteurs noirs qui les mettent en scène mais la place du noir dans le cinéma hollywoodien dernièrement, c'était surtout des films historiques, mémoriaux, coincés dans le passé et la culpabilité blanche. Maintenant Hollywood essaie de capitaliser sur le public noir avec des Black Panther etc, mais l'hypocrisie semble être, sinon pire, aussi importante bien que différente.
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Baldanders
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MessagePosté le: Jeu Juin 07, 2018 21:00    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Bien sûr mais je pense que tu m'as compris: ce n'est pas tellement le rapport à la réalité qui compte à ce moment-là mais simplement le rapport réalisateur / acteur: il y a un rôle qui n'est pas "déterminé", disons, et quand un acteur le décroche parce qu'il est le meilleur on n'a pas forcément envie que le premier acte soit un acte de détermination. Pour te donner un exemple, si Aïssa Maïga décroche le rôle de "Marie", ça peut être un peu lourd (et lourd de conséquences) de renommer aussitôt le personnage "Fatimata". Tu n'as pas toujours envie d'enraciner un personnage, tu peux avoir envie de jouer simplement le jeu de la fiction.


Je t'ai bien compris. Mais je me dis que ça vaudrait le coup, de temps en temps, de changer Marie en Fatimata sans se croire forcé d'en rajouter dans l'enracinement du personnage, simplement histoire d'assumer qu'il y a aujourd'hui en France des Fatimata et des Mohamed qui sont français.

Hello--Kitty a écrit:
Baldanders a écrit:
Ça ferait beaucoup de bien à la société française de voir des flics ou des journalistes français d'origine arabe s'appeler Mohamed ou Dounia dans les films, tout simplement parce que ça existe ! Et que le pire, c'est de montrer ce qui manifestement n'existe pas ou qui reste exceptionnel comme si c'était la norme : ça paraît forcé, on sent l'intention, on se sent manipulé, on se demande pourquoi.

Je comprends ce que tu dis bien sûr. Il y a peut-être chez les réalisateurs une sorte de… fantasme d'assimilation qui serait assignée au cinéma.


Absolument ! Tu fais bien de parler de fantasme. On est dans l'illusion de croire qu'en appelant Aïssa Marie on l'a d'office assimilée. Non : on a effacé une part de la réalité vécue, et pas la moindre, par les enfants d'immigrés. Encore une fois, je pense que la solution serait d'assumer qu'il y a beaucoup de Français portant aujourd'hui des prénoms arabes et africains (y compris dans les familles 100% blanches, d'ailleurs).

Hello--Kitty a écrit:
Ça me remet en mémoire une discussion que j'ai eue à table avec ma femme sur "les prénoms que l'on a le plus croisés en classe". Pour la génération de ma femme et moi, on cite : Stéphanie, Valérie, Christophe, Olivier, Stéphane, etc. On pose la question à notre fils, il répond avec un sérieux de Pape : "Je crois que c'est Mohamed." Bon, on a explosé de rire et il a fallu lui expliquer pourquoi, parce qu'il ne voyait pas du tout ce qu'il y avait de drôle.


Merci ! Voilà, ça dit bien où on en est. Il y avait deux Mohamed dans nos écoles il y a 30 ans, aujourd'hui il y en a vingt, français pour la plupart. (Bon, ça dépend bien sûr des villes et des quartiers...)

Hello--Kitty a écrit:
Baldanders a écrit:
On dirait qu'on ne peut pas, dans un film d'auteur français, montrer des Arabes ou des Noirs délinquants, sauf à en faire les personnages principaux et à raconter l'histoire de leur salvation.

Il y a évidemment le contre-exemple "Police" - j'ai le souvenir de deux phrases de dialogue très fortes entre Depardieu et Marceau sur "la façon dont les Arabes traitent les femmes".


Je ne sais pas si on en a déjà parlé mais j'avais lu un entretien avec Breillat qui racontait sa collaboration avec Pialat sur ce film, et qui disait que Pialat ne connaissait aucun Arabe et qu'il délirait complètement à leur sujet. À quoi Breillat lui aurait répondu : "Tu sais Maurice, les Arabes sont comme toi." Ta citation est assez marrante, du coup...

Hello--Kitty a écrit:
Baldanders a écrit:
Cela dit, pourquoi ne pas montrer un youtubeur faf, ça existe bien sûr,

Du coup je repense au petit héros de L'Atelier de Laurent Cantet…


Où l'on fait bien en sorte de ne pas le réduire à ce statut de faf, afin de le sauver in extremis...

Hello--Kitty a écrit:
Pour prolonger le sujet, tu as tiqué dans Mektoub my love où l'un des personnages s'appelle "Tony" ? C'est le nom d'un des personnages du roman de Bégaudeau.


Non, pas du tout. Je ne sais pas si c'est l'époque où ça se passe, ou le personnage lui-même, mais je trouve que ça ne fait pas tache. J'imagine que c'est un pseudonyme choisi par un fan de Scarface ou un moyen de draguer (Tony passant sans doute mieux auprès des jeunes blondes qu'Abdelkader), un truc dans le genre.

À propos, Tony Gatlif est un pseudonyme.
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valzeur
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MessagePosté le: Dim Juin 24, 2018 18:06    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Devinettes !

Qui est le réalisateur (français) du film (qui sortira le 27 juin) dont voici le syno :

Citation:
Paris, été 1979. Anne est productrice de pornos gays au rabais. Lorsque Loïs, sa monteuse et compagne, la quitte, elle tente de la reconquérir en tournant un film plus ambitieux avec son complice de toujours, le flamboyant Archibald. Mais un de leurs acteurs est retrouvé sauvagement assassiné et Anne est entraînée dans une enquête étrange qui va bouleverser sa vie.


Et le réalisateur (français) du moyen-métrage dont voici le syno :

Citation:
Station balnéaire abandonnée. Fin de tournage d’un film fantastique sur la fin d’un monde. Deux femmes, membres de l’équipe de cinéma, l’une actrice, l’autre réalisatrice, APOCALYPSE et JOY, sont sur le point de mettre fin à leur relation amoureuse.


Salut les Zommes,

Hummmm, quelle chance j'ai ! Je suis le premier de nous trois à pouvoir comparer les derniers Gonzalez et Mandico, puisque j'ai vu hier, heureux que je suis, Ultra Pulpe de Bertrand M. Et vous savez quoi ? C'est NUL A CHIER, pratiquement du niveau d'Un Couteau dans le coeur !!

Je vous en extrais tout de suite la réplique-choc qui m'a arraché un sourire, au point où j'en étais :
- C'est ça que tu veux voir, Maman ! Ta fille nue violée sur Mars ??
(De fait, Pauline Lorillard, en ligne avec sa mère par une liaison intergalactique, est bien sur le point d'être violée par trois cosmonautes sans visage...)

Si le Gonzalez est un simple nanar, le dernier Mandico encore sous perfusion Cocteau (et à fort dosage) ressemble à une sorte de cadavre gerbis (l'inverse du cadavre exquis) entre Werner Schroeter et Mario Bava dans une atmosphère toc-futuriste parfaitement revendiquée. Cela ne raconte rien que de vagues états émotionnels qui ne raccordent jamais d'une scène à l'autre (et parfois d'un plan au suivant). Les actrices font plus ou moins des choses semi-dégueu (Mandico est obsédé par toutes les déclinaisons possibles de l'éjaculation faciale) et il y a des bites en pierre. Si les vieilles assurent à peu près, les jeunes sont très mauvaises (sauf Vimala Pons qui n'est ni jeune, ni vieille). L'emphase romantique qui pourrait le rapprocher de Gonzalez est minée non pas par la qualité épouvantable du script et la pauvreté d'inspiration (Le couteau dans le coeur) mais par le n'importe quoi généralisé et le désir de péter plus haut que son cul ; il faudrait inventer, pour le cinéma de Mandico, l'expression "péter en louchant par le nombril" (si je la brèvetais, tiens...)

Le film dure en tout 38 minutes mais on croirait qu'il pointe à 2h05. Et comble de malchance, la séance où je l'ai vu à la suite d'Inauguration of the Pleasure Dome de Anger et de Notre-Dame des hormones du même Mandico était cataclysmique. Problèmes techniques, voisins de sièges dissipés, et entre chaque moyen-métrage, une présentation-discussion tue-l'amour entre Mandico (assez pénible) et une jeune chanteuse, Calypso Valois, bête comme ses pieds et qui s'écoutait parler à n'en plus finir. C'était fort éprouvant.

Ne conseillez Ultra Pulpe qu'à votre pire ennemi !
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Baldanders
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MessagePosté le: Mar Juin 26, 2018 0:42    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
Salut les Zommes,

Hummmm, quelle chance j'ai ! Je suis le premier de nous trois à pouvoir comparer les derniers Gonzalez et Mandico, puisque j'ai vu hier, heureux que je suis, Ultra Pulpe de Bertrand M. Et vous savez quoi ? C'est NUL A CHIER, pratiquement du niveau d'Un Couteau dans le coeur !!

Je vous en extrais tout de suite la réplique-choc qui m'a arraché un sourire, au point où j'en étais :
- C'est ça que tu veux voir, Maman ! Ta fille nue violée sur Mars ??
(De fait, Pauline Lorillard, en ligne avec sa mère par une liaison intergalactique, est bien sur le point d'être violée par trois cosmonautes sans visage...)

Si le Gonzalez est un simple nanar, le dernier Mandico encore sous perfusion Cocteau (et à fort dosage) ressemble à une sorte de cadavre gerbis (l'inverse du cadavre exquis) entre Werner Schroeter et Mario Bava dans une atmosphère toc-futuriste parfaitement revendiquée. Cela ne raconte rien que de vagues états émotionnels qui ne raccordent jamais d'une scène à l'autre (et parfois d'un plan au suivant). Les actrices font plus ou moins des choses semi-dégueu (Mandico est obsédé par toutes les déclinaisons possibles de l'éjaculation faciale) et il y a des bites en pierre. Si les vieilles assurent à peu près, les jeunes sont très mauvaises (sauf Vimala Pons qui n'est ni jeune, ni vieille). L'emphase romantique qui pourrait le rapprocher de Gonzalez est minée non pas par la qualité épouvantable du script et la pauvreté d'inspiration (Le couteau dans le coeur) mais par le n'importe quoi généralisé et le désir de péter plus haut que son cul ; il faudrait inventer, pour le cinéma de Mandico, l'expression "péter en louchant par le nombril" (si je la brèvetais, tiens...)

Le film dure en tout 38 minutes mais on croirait qu'il pointe à 2h05. Et comble de malchance, la séance où je l'ai vu à la suite d'Inauguration of the Pleasure Dome de Anger et de Notre-Dame des hormones du même Mandico était cataclysmique. Problèmes techniques, voisins de sièges dissipés, et entre chaque moyen-métrage, une présentation-discussion tue-l'amour entre Mandico (assez pénible) et une jeune chanteuse, Calypso Valois, bête comme ses pieds et qui s'écoutait parler à n'en plus finir. C'était fort éprouvant.

Ne conseillez Ultra Pulpe qu'à votre pire ennemi !


Quelle chance, en effet ! Et vu que le prochain Mandico durera sans doute 2h, on peut d'ores et déjà se dire qu'on le subira pendant 8h (si tant est qu'on ira le voir)...
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Zahad le rouge
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MessagePosté le: Mar Juin 26, 2018 16:10    Sujet du message: Répondre en citant

En général, je ne comprends pas pourquoi vous vous infligez toutes ces merdes.
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"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."
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