Posté le: Ven Mai 18, 2018 17:07 Sujet du message:
Baldanders a écrit:
(Le film de JLG est suisse, n'est-ce pas ?)
Il y a quelques temps, les films avaient en effet la nationalité de leur réalisateur (ce qui fait que je me suis toujours demandé si Gaspar Noé représentait l'Argentine). Aujourd'hui, je crois qu'ils n'ont officiellement plus de nationalité.
Posté le: Ven Mai 18, 2018 17:14 Sujet du message:
Hello--Kitty a écrit:
Il y a quelques temps, les films avaient en effet la nationalité de leur réalisateur (ce qui fait que je me suis toujours demandé si Gaspar Noé représentait l'Argentine). Aujourd'hui, je crois qu'ils n'ont officiellement plus de nationalité.
Car, c'est bien connu, le génie (de Husson, Gonzalez, etc.) n'a pas de frontières...
Posté le: Ven Mai 18, 2018 17:16 Sujet du message:
Baldanders a écrit:
Car, c'est bien connu, le génie (de Husson, Gonzalez, etc.) n'a pas de frontières...
Je crois que c'est pour se défaire des questions de quota, du genre "est-ce que les films de production française d'Haneke occupent une place dans la sélection française ?"
Baldanders a écrit:
Kitty, tu nous feras un compte-rendu, comme l'année dernière ?
Posté le: Ven Mai 18, 2018 17:43 Sujet du message:
Un pronostic d'abord (qui n'est rien qu'un pronostic).
Je n'ai pas pu prendre en compte Heureux comme Lazzaro d'Alice Rohrwacher, Asako I & II de Ryusuke Hamaguchi et Le Poirier sauvage de Nuri Bilge Ceylan, pas vus.
Palme d'Or : Cold War de Pawel Pawlikowski
Prix Spécial du Jury : Leto de Kyrill Serebrenikov
Prix du Jury : Capharnaüm de Nabine Labaki
Prix de la Mise-en-scène : Black Klansman de Spike Lee
Prix du Scénario : Burning de Lee Chang-dong
Prix d'Interprétation Féminine : Zhao Tao dans Les Éternels de Jia Zhang-ke
Prix d'Interprétation Masculine : Marcello Fonte dans Dogman de Matteo Garrone
J'ai hésité avec :
Spoiler:
Palme d'Or : Capharnaüm de Nabine Labaki
Prix Spécial du Jury : Burning de Lee Chang-dong
Prix du Jury : Leto de Kyrill Serebrenikov
Prix de la Mise-en-scène : Black Klansman de Spike Lee
Prix du Scénario : Une affaire de famille de Hirozaku Kore-eda
Prix d'Interprétation Féminine : Joanna Kulig dans Cold War de Pawel Pawlikowski
Prix d'Interprétation Maculine : Marcello Fonte dans Dogman de Matteo Garrone
Et si le Prix Vulcain (ex-Prix de la Commission Supérieure Technique) va à Kyung-pyo Hong, le chef-opérateur de Burning, ce ne sera pas du vol.
Posté le: Ven Mai 18, 2018 17:56 Sujet du message:
Baldanders a écrit:
Pas un seul prix pour les Français ?
Je ne vois pas trop où ils se glisseraient… Peut-être en Prix d'Interprétation Masculine pour Plaire, aimer et courir vite ? Possible, oui. Ou Prix du Jury.
Je n'ai pas vu En guerre mais il ne pourra pas avoir le Prix d'Interprétation (déjà fait pour La Loi du marché), et je le vois mal à la Mise-en-Scène ou au Scénario. Reste le Prix du Jury. Bof. Il me semble qu'il y a trop de bons films cette année à placer dans le palmarès. Guédiguian en ferait son chouchou ?
Pour Les Filles du soleil, ça semble cuit.
Quant à Un couteau dans le cœur", je le vois mal séduire les actrices américaines, même Kristen Stewart, ni Robert Guédiguian, ni Zviaguintsev (trop moche).
Ouais, peut-être que le film d'Honoré a les meilleures chances.
Posté le: Ven Mai 18, 2018 18:01 Sujet du message:
Baldanders a écrit:
Même symbolique (du genre "Prix de la juste cause" au Brizé ou à Husson) ?
Le problème pour eux c'est que les justes causes ne manquent pas cette année. Ça va des lépreux égyptiens abandonnés à l'assistance publique aux enfants libanais miséreux et maltraités (et fillettes mariées de force), en passant par les Noirs dans l'Amérique KKK des années 70 (avec miroir 2018) et les actrices méprisées dans l'Iran d'hier et d'aujourd'hui.
Posté le: Ven Mai 18, 2018 18:18 Sujet du message:
valzeur a écrit:
Le Festival de Cannes, quel formidable redresseur de torts, quand même ! Et tous ces cinéastes engagés, ça fait rêver !
Tu sais ce qu'on dit, hein : au Festival de Cannes, les riches viennent voir des pauvres sur un écran, au stade les pauvres viennent voir des riches taper dans un ballon de foot.
Posté le: Ven Mai 18, 2018 18:53 Sujet du message:
valzeur a écrit:
C'est si bien que ça Cold War ? J'ai un souvenir épouvantable de Ida.
C'est juste un pronostic, pas du tout un palmarès personnel, tu avais compris j'imagine. Disons que Cold War est encore plus efficace qu'Ida (que je n'aime pas du tout mais reconnaissons que beaucoup de gens adorent ce film). J'ai le sentiment que Cold War peut faire consensus dans le sens où c'est techniquement hyper bien tenu et qu'il y a beaucoup de sentiments, qu'il y est question d'amour et de politique… C'est un des films les plus courts de la Compétition, et je pense que s'il a la Palme ça peut être un beau succès public. L'actrice est très bien. Bref comme on dit tout le temps en ce moment, c'est un film qui "coche beaucoup de cases".
Posté le: Ven Mai 18, 2018 19:16 Sujet du message:
EVERYBODY KNOWS d'Asghar Farhadi
A l’occasion du mariage de sa soeur, Laura revient avec ses enfants dans son village natal au coeur d’un vignoble espagnol. Mais des évènements inattendus viennent bouleverser son séjour et font ressurgir un passé depuis trop longtemps enfoui.
Je passe rapidement sur le film d'Ouverture, que vous n'avez de toute façon pas eu envie de voir en salles. La façon qu'a Asghar Farhadi de presser comme un citron l'argument de ses scénarios pour un extraire un maximum de dilemme moraux m'a toujours déplu. Ici, le nouveau changement de braquet (enlèvement, demande de rançon, enquête, casting de stars in love à la ville comme à l'écran) ne bonifie pas son cinéma, qui devient soudain exagérément contrasté et laisse apparaître les ressorts de la manipulation du récit et la dynamique sadique qui anime Farhadi (longues minutes passées sur le bonheur fou d'un mariage, de la danse, de l'ivresse générale, des sourires d'une femme aimée par plusieurs hommes avant de pouvoir se délecter de la voir morfler, pleurer, quémander de l'argent, s'humilier…) J'ai en revanche toujours aimé l'aspect documentaire des premiers films de Farhadi, la possibilité offerte de découvrir la mécanique des classes sociales en Iran, en particulier le jeu des classes moyennes. Ici, évidemment, on ne peut pas se raccrocher à ça. J'ai trouvé que la fille de Penelope Cruz (à gauche sur la photo) était idiote et je n'ai pas compris pourquoi elle ricanait tout le temps bêtement. Seule explication possible (attention je dévoile une partie de l'intrigue):
Spoiler:
Un problème génétique : son père n'est pas un possédant comme sa mère, mais un fils de valet.
Posté le: Ven Mai 18, 2018 19:25 Sujet du message:
Hello--Kitty a écrit:
Je passe rapidement sur le film d'Ouverture, que vous n'avez de toute façon pas eu envie de voir en salles.
Si si, valzeur et moi l'avons vu (séparément) et je suis d'accord avec lui pour trouver ça décent. Même si, en effet, l'histoire s'embourbe et que j'en ai assez de voir Farhadi avilir les femmes, à croire qu'il les trouve plus excitantes tristes et abîmées qu'heureuses. Mais la première partie m'a plu, je l'ai trouvé très efficacement ficelée, un peu à la manière d'une bonne série américaine, d'ailleurs je parie qu'il en commettra une un de ces quatre matins. ("Presser comme un citron l'argument de ses scénarios pour un extraire un maximum de dilemme moraux" : c'est un parfait résumé d'à peu près n'importe quelle série américaine.) J'ai trouvé les indices bien clairsemés dans une vitesse d'exécution assez virtuose, et Bardem plutôt très bon (toujours trouvé Penelope creuse, par contre, et là encore).
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