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Un beau soleil intérieur (Claire Denis, 2017)

 
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valzeur
dans le coma profond


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MessagePosté le: Sam Juil 01, 2017 23:51    Sujet du message: Un beau soleil intérieur (Claire Denis, 2017) Répondre en citant

Quelle émotion, mon premier topic (et c’est une merde en plus) !

J’ai donc testé pour vous le dernier Claire Denis en avant-première au Louxor et voilà comme j’en ressors :



Isabelle (Juliette Binoche), artiste sans trop de problèmes matériels (mais pas riche non plus, hein ?), en a d'autres bien plus impliquants : quel homme aimer d’un amour vrai ?, c’est quoi l’amour quand on est une belle femme mûre mais pas encore tombée de l’arbre ?, l’engagement est-il une fusion des hystéries F + M ? Autant de questions passionnantes dignes d’un magazine féminin milieu de gamme (tous, quoi...) que le scénario co-divagué avec Christine Angot herself ne résout pas. On a donc affaire à de la pure et simple eau de rose décantée dans une forme jarmuschoïde : succession des partenaires, le « marché des amants » comme dirait Christine A., qui révèlent tous leur incompatibilité première ou seconde avec Juliette binochant tout du long. Son âme est un paysage choisi où les émotions palpitent à la queue-leu-leu, d’où pas mal de plans-séquences pour montrer l’étendue de la palette. Le film étant centré sur des interactions humaines, on a droit à de la bouillie angotienne en guise de dialogues : répétitions, ressassements, inepties : « Fais pas attention à ce que je dis » lance à un moment Juliette (si seulement !). Le spectateur avisé reconnaîtra des situations vécues par la naine Christine dans la vraie vie : le banquier queutard vulgaire et infect (Beauvois, peu flatté), le comédien alcoolique et vaseux qui triomphe à la Colline (Duvauchelle en lieu et place d’Eric Elmosnino, ce qui est une sacrée chute de niveau). Peut-être consciente du potentiel Harlequin involontaire, Claire Denis tente ici et là des touches de comique branlant, pour montrer qu’elle n’est pas dupe ; elle est aidée/coulée par Binoche qui décroche, poulbotise, hoquète, se délite, rebondit, comme une superballe à émotions. L’ennui et la colère aidant, on guette les rares détails à faire sens :
- le dos de cabillaud est à 23 euros 80 à la poissonnerie de l'avenue Sécrétan
- l’appartement de Beauvois ressemble à celui de l’alias pervers de Jérémie Rénier dans le dernier Ozon
- la maison dans ma cour a fière allure dans le seul plan un peu troublant du film (sa silhouette vue à travers la grille avec la fenêtre allumée en plein jour)
A un moment du film, Binoche/Angot s’emporte contre ses amis bourgeois cultureux qui possèdent tout ; elle les dépasse et de l’autre côté d’un pont, les tance : c’est une artiste, elle n’est pas sur la même rive.
A un autre, moment social, elle s’amourache d’un déclassé (Paul Blain) avec qui elle danse collé-serré au premier regard dans une fête de province (la passion qui frappe, tadam !!!). Puis, retournée par un ami qui lui veut du bien (son cul surtout - ceci = métaphore), elle l’éconduit parce que leurs classes sociales sont inconciliables. Binoche dans sa tirade prononce « galériste » (alors que Blain ne fait pas l’erreur et dit le mot tel qu’il existe : «  galeriste »).
Des mots mal dits, le dernier « mouvement » en regorge, c’est la désormais fameuse scène chez le voyant-Depardieu pas avare de fautes de prononciations (dévasteur, et plein d’autres). Ce messager de l’amour qui tarde n’en finit pas de voir la belle lui sourire, prête à entendre tout et n’importe quoi (comme le spectateur, d’ailleurs), alors que, superbe - et seule - idée du film, le générique apparaît et se déroule en plein leur face à face.
Résumons : du gnangnan nombriliste et péteux, variante urbaine, immanente et cultureuse du sublime Rayon Vert auquel j’ai pensé à plusieurs reprises, idéal pour notre presse à grand tirage...

Tiens, demain dimanche à 21h30, avant-première du dernier Lanthimos au Louxor ; ça vaut peut-être quelque chose, vu que tout le monde chie dessus. J’y vais normalement...
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Mar Juil 04, 2017 14:38    Sujet du message: Répondre en citant

Je sais ce qu'est un poulbot mais que veut dire "poulbotiser" ?


Je me suis permis de réduire la largeur de la photo pour ne pas avoir à scroller horizontalement à la lecture.
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valzeur
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MessagePosté le: Mar Juil 04, 2017 16:17    Sujet du message: Répondre en citant

Ouah, c'est mieux ! Je ne sais pas faire ce genre de trucs...

C'est un néologisme (j'adore ça) ; ça ne veut rien dire ou alors parler comme un titi avec un affreux accent parisien !
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Mar Juil 04, 2017 16:23    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
C'est un néologisme (j'adore ça) ; ça ne veut rien dire ou alors parler comme un titi avec un affreux accent parisien !

Ok c'était clair en fait !

Binoche a toujours eu pour moi quelque chose de plutôt paysan dans la voix. Il me semble qu'elle a passé une partie de son enfance dans le Berri ou quelque chose comme ça.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Lun Oct 02, 2017 12:35    Sujet du message: Re: Un beau soleil intérieur (Claire Denis, 2017) Répondre en citant

valzeur a écrit:
L’ennui et la colère aidant, on guette les rares détails à faire sens :

Tout le temps du film je me suis demandé combien peut valoir la coiffure (incroyablement réussie) de Juliette Binoche. Je ne comprenais pas pourquoi Beauvois la vanne sur "la dictature du prolétariat" alors qu'elle a une coiffure à plusieurs milliers d'euros et des Louboutin. Sauf si c'est lui qui raque, évidemment.

Je n'ai rien à ajouter à ce que tu as écrit. Il me semble que Binoche a du mal à incarner le personnage. Binoche est vraisemblablement une chic fille qui aime la vie (voir comme elle s'appuie toujours sur son fameux éclat de rire pour jouer) et là on a l'impression qu'elle joue un personnage fait pour Isabelle Huppert. Peut-être que la scène de la colère à la campagne aurait été drôle avec Huppert. Après tout l'idée n'est pas si mal.

valzeur a écrit:
- l’appartement de Beauvois ressemble à celui de l’alias pervers de Jérémie Rénier dans le dernier Ozon

Le tableau est une sorte de citation de Trouble Every Day, non ? Comme une petite note ironique…


Sinon :

Christine Angot a écrit:
Ecrire un film, ça ne m’intéresse pas.

Ça doit être ça , le prolétariat : être payé à faire quelque chose qui ne t'intéresse pas.
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valzeur
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MessagePosté le: Lun Oct 02, 2017 13:47    Sujet du message: Répondre en citant

J'aime quand tu cites Christine Angot, HK !

Comment fais-tu pour reconnaître des Louboutin ? Tu es fétichiste des pieds ? Smile
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Lun Oct 02, 2017 15:47    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
J'aime quand tu cites Christine Angot, HK !

C'est extrait de l'entretien donné à Libération par le trio Angot - Denis - Binoche. Pour être tout à fait juste, elle dit quelque chose comme "Ecrire un film, ça ne m'intéresse pas. Mais je peux écrire pour quelqu'un. Donc j'écrivais des choses pour Claire, etc."

valzeur a écrit:
Comment fais-tu pour reconnaître des Louboutin ? Tu es fétichiste des pieds ? Smile

Comme tout le monde !

Eh bien les Louboutin ont une semelle rouge, je pense que tu le sais, non ? Non ? Je n'ai pas réussi à retrouver la photo de Jamel Debouzze s'asseyant devant le pupitre des César pour interrompre le discours pourtant intéressant d'une productrice, et faisant accidentellement admirer à tout le monde le rouge de ses semelles Louboutin.

Je crois que les cuissardes de Binoche ne sont pas des Louboutin - séquence gênante quand elles les retire difficilement, seule, en pleurant sur sa vie amoureuse, et qu'on sent que la scène flirte avec une sorte d'humour psychanalytique de la fille qui n'arrive pas à "prendre son pied" comme on a vu dans la scène d'ouverture… Dans le même registre il y a cette drôle de scène régressive où Binoche et Sandrine Dumas descendent aux chiottes pour touiller leur merde sentimentale (Sandrine Dumas, je crois que je ne l'avais plus revu depuis Etats d'âme de Jacques Fansten, où elle jouait la muse d'un quintet d'amis mitterrandistes, tous amoureux d'elle : Bacri, Renucci, Cluzet, Karyo et le 5e que j'avais oublié: Xavier Deluc).


Bref. je viens de voir que le film était encensé partout dans la presse.

Le Monde a écrit:
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Mar Oct 03, 2017 15:09    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois que Baldanders va bientôt passer pour la 3e couche...
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Baldanders
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MessagePosté le: Mar Oct 03, 2017 16:28    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Je crois que Baldanders va bientôt passer pour la 3e couche...


Bien vu ! Smile Je m'y prépare depuis hier, car... je n'ai pas détesté ! Enfin, pas autant que vous... Je devrais trouver le temps d'en parler ce soir.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Mar Oct 03, 2017 16:33    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Bien vu !

J'ai vu que tu l'avais noté, c'est tout.
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valzeur
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MessagePosté le: Mer Oct 04, 2017 0:24    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Hello--Kitty a écrit:
Je crois que Baldanders va bientôt passer pour la 3e couche...


Bien vu ! Smile Je m'y prépare depuis hier, car... je n'ai pas détesté ! Enfin, pas autant que vous... Je devrais trouver le temps d'en parler ce soir.


Quoi !!!!!!! Je ne me remets pas de cette nouvelle ???

Clark qui vient de le voir considère que c'est le pire film de l'année (il est vrai qu'il n'a pas vu Barbara...)
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Baldanders
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MessagePosté le: Jeu Oct 05, 2017 0:38    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
Clark qui vient de le voir considère que c'est le pire film de l'année (il est vrai qu'il n'a pas vu Barbara...)


Ah non, les plus mauvais films de l'année sont l'Ozon et Nocturnal Animals ! (Il est vrai que je n'ai pas vu Barbara...)

Qu'est-ce qui m'a un tantinet séduit dans Un beau soleil intérieur ? Vraiment pas Binoche, une poissonnière qui se vide de toute substance au fur et à mesure des champs-contrechamps qui la confrontent avec ses mecs, au point qu'à la fin, face à Depardieu, on se demande ce qu'elle pense, si elle pense quelque chose, ou si elle essaie simplement de battre son record d'alternances entre large sourire et pleurs en un même plan... Pas du tout non plus les "rapports de classe", ou disons plus simplement la critique sociale, l'occasion pour l'hydre Binoche-Denis-Angot de se payer le milieu d'artistes contemporains débiles dans lequel elle évolue pourtant, et on se demande bien alors pourquoi...

Le plan où je me suis dit : "Attends, ce n'est peut-être pas un film si con" (avant d'être plusieurs fois détrompé) est celui où l'on voit Duvauchelle se balader sur un quai de métro, un vague sourire aux lèvres, juste après avoir planté là Binoche qui le suppliait d'esquisser un geste de désir vis-à-vis d'elle. Là je me suis dit qu'on n'était pas très loin de Breillat et de ses portraits de types fiers et minables, minables parce que fiers et fiers parce que minables. J'ai repensé aux pénibles scènes avec Beauvois et j'ai trouvé qu'il y avait là une cohérence : encore un type fier et lâche, comme le sera Podalydès qui préfère casser le plan de Binoche avec Blain plutôt que de lui dire carrément qu'il la veut... Voir son air dépité quand elle revient d'avoir dansé : détail plutôt bien saisi.

La galerie de bourgeois minables est assez variée et cruelle pour rendre le film théoriquement appréciable... un temps. Mais le film se fourvoie en faisant intervenir l'inutile Depardieu, pure guest-star sortie de nulle part, et en faisant mine de s'intéresser à Binoche, qui n'est ni un relais ni un personnage à part entière, mais un compromis qui ne mène le film nulle part ailleurs que dans le narcissisme le plus creux.
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Trollope
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MessagePosté le: Lun Oct 09, 2017 17:13    Sujet du message: Répondre en citant

Du coup, qu'est-ce qui transparaît ? Veulerie des hommes? pauvreté du désir de l'héroïne? pauvreté de l'inspiration des auteurs? mesquinerie du parisianisme ? Satire consciente ? Inconsciente ? Force de la satire avec un "beau portrait de femme" au centre ? Tout ça à la fois ?
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Baldanders
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MessagePosté le: Lun Oct 09, 2017 17:27    Sujet du message: Répondre en citant

Trollope a écrit:
Du coup, qu'est-ce qui transparaît ? Veulerie des hommes? pauvreté du désir de l'héroïne? pauvreté de l'inspiration des auteurs? mesquinerie du parisianisme ? Satire consciente ? Inconsciente ? Force de la satire avec un "beau portrait de femme" au centre ? Tout ça à la fois ?


La satire d'un certain type de bourgeois parisien est consciente et c'est, je trouve, ce qu'il y a de plus abouti dans le film. Mais Angot/Denis se piègent elles-mêmes en ne proposant rien à la place. Le "prolo" est caricatural, or il est bien le seul pas de côté que font le film et l'héroïne (Depardieu est une très fausse alternative puisque c'est... Depardieu). "Beau portrait de femme", je ne dirais pas ça, c'est même tout le problème. On en discute à partir de .

Et toi, tu en penses quoi ?
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Trollope
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MessagePosté le: Lun Oct 09, 2017 19:22    Sujet du message: Répondre en citant

J'avais participé à la discussion sur la représentation du désir féminin mais je n'avais pas été clair, comme d'hab.
J'ai vu une comédie américaine pourrie avec Zac Efron récemment pas inintéressante cependant dans la manière où elle met en scène ce nouveau rapport de la comédie américaine vis-à-vis des femmes qui auraient le droit d'avoir une vie aussi "crue" que celle de leurs comparses masculins. Le pitch en gros, c'est si deux mecs d'American Pie trouvaient leur pendant féminin pire, et c'est là qu'on voit qu'il y a un problème (je trouve qu'il y a une surenchère dans la vulgarité dans les films de fille par rapport aux films de mecs sans vouloir d'être taxé de mec réac). Donc à un moment on voit Aubrey Plaza, que j'aime beaucoup, baiser avec un des mecs comme si elle était un mec et qu'une fois qu'elle avait fini son affaire, elle disait, allez bon, salut, j'ai fini.
C'est une fausse représentation des relations sexuelles homme/femme mais c'est celle qui est valide dans la comédie.
Pour le film de Denis, je le verrai quand il sera disponible sur internet.
Angot, avec ses dernières incartades, est incompréhensible sur moi. Le discours sur le viol et l'agression sexuelle, dont j'ai pu parler avec des amies, elle le rend complètement incohérent. Peut-être s'épanouit-elle le plus, à son insu, dans ce genre de fiction cinématographique.
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