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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Sam Sep 17, 2016 13:13    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
- "Triet esquisse ici le portrait très juste d’une galerie d’hommes et de femmes qui passent leur temps à régler des comptes, aiment théâtraliser la moindre de leurs vexations pour en faire des départs de fiction"

Je ne comprends pas. Qu'est-ce qui est "juste", au juste ?

Tu l'as vu ?

edit : oui Very Happy
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Baldanders
dans le coma profond


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Messages: 967

MessagePosté le: Sam Sep 17, 2016 13:28    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Citation:
- "Triet esquisse ici le portrait très juste d’une galerie d’hommes et de femmes qui passent leur temps à régler des comptes, aiment théâtraliser la moindre de leurs vexations pour en faire des départs de fiction"

Je ne comprends pas. Qu'est-ce qui est "juste", au juste ?


Murielle pense peut-être qu'une réalisatrice qui s'appelle Justine ne peut pas être dans le faux...
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Baldanders
dans le coma profond


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Messages: 967

MessagePosté le: Sam Sep 17, 2016 16:27    Sujet du message: Répondre en citant

Lohmann de FdC sur le Bonello :

Citation:
Ça me semble surtout difficile de faire plus grossier. Et non, on ne devient pas terroriste comme on se lève le matin pour aller acheter ses croissants, l'élément qui fait basculer une personne est une chose, le terreau sur lequel se développe ce penchant n'émerge par contre pas en une seule journée, c'est un long travail de sape. Et pour le coup, TOUT est caricatural dans sa description de ses petits riens qui rend ces jeunes potentiellement réceptifs à une conversion au terrorisme: la discussion dans le bar au sujet du concours d'entrée à Sciences Po, la salle d'attente pour le job de vigile, les jeunes dans la cité dont la mère de l'un d'entre eux vient de découvrir un contenu inavouable dans son PC, la page d'actualité Yahoo. C'est du niveau de la subtilité de M6 ou de NRJ12. Je suis tout à fait d'accord avec Art Core mais j'irais plus loin, cette ellipse me semble être l'un des éléments les plus caractéristiques de la bouffonade totale qu'est ce film. On peut d'ailleurs parler de double ellipse, parce que ces jeunes si facile à convertir (plus bêtes que des ânes dans la référence au conflit Iran-Irak), qui auraient agit de manière impulsive sans profonde conviction au vu de leur attitude infantile et consumériste dans le grand magasin, auraient tout de même été capable de mettre au point une action terroriste dans 4 lieux différents avec toute la difficulté logistique que cela entraine (et dont l'intro rend parfaitement compte) - ça ne colle pas non plus.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Sam Sep 17, 2016 22:04    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai l'impression qu'il y a des gens normaux qui aiment réellement Victoria, avec beaucoup d'enthousiasme même, alors que pour Nocturama tout ça semble complètement construit. J'aurais donc davantage envie de voir Victoria.

Citation:
théâtraliser la moindre de leurs vexations pour en faire des départs de fiction

Cette phrase me fascine. "Des départs de fiction". Tiens, j'ai une idée, je vais faire un film avec des départs de fiction. Il y a quand même des gens qui ont le chic pour valoriser le raté. Enfin bon.
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valzeur
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MessagePosté le: Dim Sep 18, 2016 0:34    Sujet du message: Répondre en citant

Marrant, ni le Triet, ni le Bonello ne fonctionnent, et c’est justement cette impossibilité qui devient pour les critiques les plus « avertis » le sujet et la qualité du film.
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Baldanders
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MessagePosté le: Jeu Déc 08, 2016 11:34    Sujet du message: Répondre en citant

Louis Skorecki qq part sur FB a écrit:
refuser de voir la verité en se masturbant la tête de clichés, c'est ce qui détruit ce qu'on appelait jadis le cinéma ... vous êtes les fossoyeurs satisfaits et repus de ce qui fut un art au moment où vous n'étiez même pas nés. une seule chose à vous dire: mourez vite, le monde s'en portera mieux. quant au cinéma avec des spectateurs aussi autosatisfaits, il n'est pas prêt de s'en remettre ... ladies and gentlemen, do me a favour: please die ... and do it as quickly as possible ...
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Baldanders
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MessagePosté le: Dim Jan 08, 2017 21:49    Sujet du message: Répondre en citant

supergontrand a écrit:
La poésie m'a souvent fait penser à du Philippe Delerm, et Paterson ressemble à Tourcoing, même avec du Brian Eno dans les oreilles, et les affêteries du film m'ont un peu agacé (la chemise de Paterson assortie au papier peint, les raccords sur le chien savant).
Le film a cependant un angle politique qui pourrait être intéressant (la diversité américaine qui assume de façon consensuelle la continuité de la mémoire culturelle américaine, notamment celle des années 1960 fantasmées de façon nostalgique), mais toute tension est écartée, les situations de conftlits potentiels à la Spike Lee sont omniprésentes mais vite regoupillées, désamorcées, retournées en anecdotes, et la poésie et une manière pour l'individu d'assumer ces tensions, de travailler à les applanir (voire les recouvrir) et gérer ces conflits à la place du social (elle est un savoir distant sur la politique), elle fonctionne comme une bulle pour rester dans les années 1950 . Mais Ken Kesey raconte justement que les années Eisenhower, ce n'était pas merveilleux, l'enrichissement de la société à l'époque avait un coût énorme (xénophobie paranoïaque, chape de plomb sur la mémoire indienne et même celle la guerre de Corée toute proche, ségrégation raciale, liquidation de la mémoire ouvrière américaine, exode rural, déqualification des anciens métiers et surexploitation de la nature) et laissait au contraire la poésie assumer la déploiement de cette tension (c'est un très grand livre en crise).
En résumé, le film créé une bulle kitsch conciente de son isolement, travaillée visiblement par une sorte de peur obsessionnelle du social, qui se réveille métaphoriquementà la fin (à mon avis le couple ne se comprend pas et ne s'aime pas tellement, Paterson a un peu l'air d'un peu mépriser sa femme et en même temps d'avoir peur de sa possible indépendance économique, et celle-ci, jalouse d'une discussion avec une gamine de 10 ans, devient beaucoup plus directe dans les rapports de couple une fois la poésie perdue -d'ailleurs la pub du bus "DIVORCE 300$" n'est pas anodine ). Film assez pessimiste mais paradoxalement désincarné, refusant d'assumer le risque de la crise.
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Baldanders
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MessagePosté le: Mer Jan 11, 2017 9:21    Sujet du message: Répondre en citant



valzeur a écrit:
Le film n’est absolument pas détestable mais je peine à y voir autre chose qu’une verroterie transparente. Ce cocktail de fruits tropicaux - sans alcool, faut-il le préciser - est constitué à 60% de morceaux de fruits décongelés chez le premier Hou-Hsiao Hsien (mélancolie d’une jeunesse active transplantée en milieu urbain), auquel le chou Chou ajoute du jus de Weerasethakhul (onirisme bleuté, langueur chuchotée à 30%) et une rasade de Wong-Kar Waï (pour le goût, mais il est bien chiche). La touillette colorée est effectivement coppolienne (Rusty James pour le motif du grand frère). Mon tout se déguste frais et s’oublie aussitôt. Demain, je ne saurais même plus que ce film existe/a existé (ah bon ?)

Le terrain est tellement balisé que je m’étais préparé ma petite fiche avec des cases à cocher :
- trajet scooter-romance à 2 sur porte-bagages : OK
- karaoké maladroit mais sensible : OK x 2
- scène de boîte de nuit avec héros déboussolé : OK
- combat de jeunes coqs : OK (complètement raté, d’ailleurs)
- passage du temps cruel, que sont-ils devenus ? : OK (pas mal, d’ailleurs)

Tout ça est bien mignon, mais cet à la manière de permanent, même en mode mineur, m’a fatigué sur la longueur. Ceci dit, positivons, le Sommeil d’or atteignait une telle fadeur que ce film correct sans plus est une légère progression.


Dernière édition par Baldanders le Ven Sep 08, 2017 15:32; édité 2 fois
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Mer Jan 11, 2017 10:09    Sujet du message: Répondre en citant

Vachard mais marrant.

Pas vu le film mais la bande-annonce était assez prometteuse pour un quasi-premier film.
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Baldanders
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MessagePosté le: Ven Sep 08, 2017 15:34    Sujet du message: Répondre en citant

Arnaud Sagnard a écrit:
Les critiques littéraires confrontés aux 600 livres sortant à chaque rentrée ne se font, eux, pas prier pour reconnaître qu’il ne s’agit que très rarement de littérature. On peut donc légitimement se demander si ce que nous écrivons sur le(s) reste(s) du cinéma, dans la presse ou sur le web, dans les revues anciennes ou les récentes et ce dont nous parlons à longueur de podcasts, est encore de la cinéphilie ou autre chose. Je n’ai pas la réponse.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Sam Sep 09, 2017 13:32    Sujet du message: Répondre en citant

Ça me fait penser (messages au-dessus) que je n'ai toujours pas vu le film de Davy Chou qui est pourtant sorti en DVD-VOD.


Qui est Arnaud Sagnard ?
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Baldanders
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MessagePosté le: Sam Sep 09, 2017 17:18    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Qui est Arnaud Sagnard ?


L'homme qui a écrit sur Charles Bronson (et, accessoirement, l'auteur d'un article sur Thoret qui a déclenché une tempête dans un verre d'eau, avec contre-feu de Lalanne dans les Inrocks pour protester contre "ce scénario eschatologique de fin du cinéma comme art et de disparition de la cinéphilie".)
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Sam Sep 09, 2017 18:04    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
l'auteur d'un article sur Thoret qui a déclenché une tempête dans un verre d'eau, avec contre-feu de Lalanne dans les Inrocks pour protester contre "ce scénario eschatologique de fin du cinéma comme art et de disparition de la cinéphilie".)


Ah oui, j'ai vu passer cette histoire et je m'en suis détourné parce que ça me mettait mal à l'aise (d'autant que j'aime bien Lalanne et que je n'ai rien contre Thoret même si je ne le connais pas très bien).


Je remarque qu'en bas de l'article de Lalanne vs. Thoret, on a des liens vers des sujets équivalents :


- Pour Joey Starr, “Booba est une pompe à vélo”
- L’imitation décapante d’Alain Finkielkraut par Stéphane Guillon
- Michel Onfray égratigne Marine Le Pen et trouve “pathétique” le suicide de Dominique Venner
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Baldanders
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MessagePosté le: Ven Sep 22, 2017 13:19    Sujet du message: Répondre en citant

Des Nouvelles du Front a écrit:
Vu Faute d'amour de Andrei Zviaguintsev : y triomphe dans un faste marmoréen la plus pure tautologie (un monde glacé ne mérite rien d'autre qu'un regard glaçant), tandis que les personnages trinquent à la santé d'un scénario macérant dans la "moraline" (le disciple russe pense à maître Haneke, son film a été co-produit par frère Luc et frère Pierre Dardenne).

Le titre français est plutôt bien vu : l'absence d'amour se présente en effet comme une faute exigeant une fiction conçue comme un procès verbal moulé dans le design prestigieux du Grand Art.

De fait, les témoins requis par la procédure (police, association de bénévoles) fonctionnent comme les factotums au service d'un jugement accablant, parachevé par l'égoïsme souvent grotesque des proches (une vieille mère qui jouit de rejouer le procès contre sa "pute" de fille, une femme enceinte qui cherche à faire culpabiliser son amant en lui demandant de préférer son futur enfant à son fils qui vient de disparaître).

Degré zéro de l'esthétique, autrement dit de la politique : la nouvelle bourgeoisie russe intoxiquée par l'individualisme narcissique et le fétichisme marchand n'a droit qu'à des leçons de morale administrées par un père fouettard, austère et ostentatoire, qui juge ses pairs comme à confesse (en version orthodoxe).

La fugue sans retour d'un enfant sanctionne le sacrifice scénaristique d'un corps non désiré par tout le monde, y compris de l'autre côté de l'écran. Il faut dire que l'Auteur ne lui avait laissé aucune chance, insistant sur l'infaillible reproduction du malheur parental verrouillée par l'insistante gravité des travellings-avant, aussi lents que pesants.

Entre quelques références de rigueur converties en signes culturels chics (Antonioni, Bergman, Tarkovski), l'Auteur qui identifie son travail à mi-distance du professeur de morale et de médecin légiste ne craindra pas d'achever la solennité de sa démonstration en frayant sans vergogne dans l'obscène (deux cadavres à la morgue pour le prix d'un seul enfoncent le clou du cercueil de luxe).

Le monstre froid, le Léviathan hobbesien, c'est lui.

Le hors-champ a des limites, le recours réflexe à Arvö Part aussi. On dira que c'est encore le cas du cinéma congélo. Toutes choses déjà avérées avec les films précédents du gang des Cannois comme Nuri Bilge Ceylan et Cristian Mungiu, vitrificateurs hautains du cinéma d'auteur contemporain.
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JM
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MessagePosté le: Dim Oct 01, 2017 12:06    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Pour le spectateur qui se dit depuis un moment que le louable didactisme de cet europudding s’épuise dans des concessions qui rappellent les riches heures de ce qu’il y a quarante ans, dans la revue où écrivait le coscénariste du film (Pascal Bonitzer, ex des Cahiers du cinéma), on aurait ironiquement appelé «la fiction de gauche», ce dialogue vaut comme un aveu.


http://next.liberation.fr/cinema/2017/09/26/karl-marx-rate-capital_1599145

Un journaliste de Libé qui mouche Bonitzer, ça se fête !!

Peck m'est quand même un peu plus sympathique même si je trouve ses films nuls.
_________________
Opposant à ma propre candidature
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