enculture Index du Forum
 FAQFAQ   RechercherRechercher   MembresMembres   GroupesGroupes   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Petit Paysan (Hubert Charuel, 2017)

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    enculture Index du Forum -> Critiques
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Mar Sep 05, 2017 18:02    Sujet du message: Petit Paysan (Hubert Charuel, 2017) Répondre en citant



Pierre, la trentaine, est éleveur de vaches laitières. Sa vie s’organise autour de sa ferme, sa sœur vétérinaire et ses parents dont il a repris l’exploitation. Alors que les premiers cas d’une épidémie se déclarent en France, Pierre découvre que l’une de ses bêtes est infectée. Il ne peut se résoudre à perdre ses vaches. Il n’a rien d’autre et ira jusqu’au bout pour les sauver. (synopsis officiel)



C'est un gentil film, très gentil, mais également un film assez roublard dans sa façon de se mettre le spectateur dans la poche en faisant de son héros un éleveur méritant qui se préoccupe de la qualité de sa viande et du bien-être de ses bêtes au détriment de la rentabilité. Après tout, on ne voit pas très bien pourquoi le héros devrait forcément être un honnête homme... On passe pourtant beaucoup de temps à nous prouver qu'il est méritant. Le film semble ainsi faire de nombreux signes de la main au spectateur-cible, celui qui pourra par exemple se reconnaître dans les situations mettant en scène les parents du héros (le père un peu veule mais pas méchant, la mère intrusive et plutôt casse-bonbons). Bref je pourrais résumer ma gêne en disant que le film est davantage du côté du spectateur que des personnages.

C'est bien huilé scénaristiquement, dans un bon tempo, avec des moments drôles, quelques réparties. On sent que le montage a opéré de gros sacrifices narratifs... J'ai un peu pensé aux Combattants - parce que ce sont deux premiers films préoccupés par leur efficacité, s'intéressant à une jeunesse singulière et mettant en avant un couple de comédiens récemment apparus, lui sobre et retenu, elle toute en explosivité et féminité neuve... La façon dont Les Combattants pouvait être déplaisant par moments me le rendait paradoxalement plus sympathique, sans compter que le film était plus sexy et plus marrant. J'attendais plus de Petit Paysan, notamment dans ses incursions dans le genre policier et fantastique (qui ne sont finalement ici que des petites touches sans conséquences). Plastiquement, c'est très faible, alors que l'univers proposé était fort. La plupart du temps la caméra-épaule part à la pêche aux actions tendant à crédibiliser la position de l'acteur (il traie pour de vrai, il épingle les oreilles pour de vrai, il accouche le petit veau pour de vrai...) Je n'ai pas vraiment vu un seul beau plan, sauf peut-être le dernier qui m'a fait penser à ce que disait Depardon : "La chose la plus difficile à filmer, c'est un paysan qui parle à sa vache". Il n'y a pas vraiment de scène intéressante entre le frère et la sœur non plus.

Je m'aperçois qu'il n'y a pas grand chose d'intéressant à en dire. Je l'ai noté 3/6 parce que c'est bien fait et gentil mais si je suis honnête je dois dire que le film m'a beaucoup déçu.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
valzeur
dans le coma profond


Inscrit le: 30 Aoû 2015
Messages: 235

MessagePosté le: Mar Sep 05, 2017 23:42    Sujet du message: Répondre en citant

Tout pareil !

Ceci dit, c’est le seul film où Swann Arlaud m’a convaincu, malgré son physique qui d’ordinaire me le rend repoussant (dans la vraie vie, je changerai quasiment de trottoir pour ne pas le croiser...). Et le couple qu’il forme avec Giraudeau m’a plutôt surpris (comme pour les Combattants, le film postule une sorte d’adolescence éternelle, ici le frère et la soeur indéfectiblement liés et sans sexualité)

Les incursions oniriques traitées sur le même plan que la narration du film (avec réveils en sursaut) sont d’une faiblesse insigne, surtout quand on a dans la tête les derniers Bunuel récemment revus.

En gros, ça n’est pas grand chose, mais le contenu documentaire le rend un poil plus intéressant que - au hasard - Jeune Femme.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Mer Sep 06, 2017 13:46    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
Ceci dit, c’est le seul film où Swann Arlaud m’a convaincu, malgré son physique qui d’ordinaire me le rend repoussant (dans la vraie vie, je changerai quasiment de trottoir pour ne pas le croiser...).

Ah oui ? Je le trouve plutôt beau gosse, moi, avec sa tête de chanteur (il ressemble un peu à Raphaël, non ?). Le couple Arlaud / Giraudeau a beaucoup de sex-appeal.

Tiens je me demande si, dans les "clips" hommage à Truffaut réalisés pour Arte par Axelle Ropert, avec de nombreux couples de jeunes comédiens, Swann Arlaud n'était pas en couple avec India Hair (la boulangère).

valzeur a écrit:
En gros, ça n’est pas grand chose, mais le contenu documentaire le rend un poil plus intéressant que - au hasard - Jeune Femme.

Pourtant je n'ai pas trouvé que l'apport documentaire était si énorme que ça, malgré les liens du réalisateur avec le monde rural. Qu'est-ce qu'il y a dans ce film qu'il ne pourrait pas y avoir si le scénariste s'était contenté de passer 3 semaines à la ferme ? En fait les ressorts de l'intrigue me semblent essentiellement psychologiques, et c'est sans doute lié au fait que le héros est avant tout défini comme "méritant", comme je le disais plus haut. Pour quelle raison finalement ne veut-il pas que son (maigre) troupeau soit abattu ? Parce qu'il ne veut pas tout perdre, ok… mais on sent qu'il y a quelque chose d'autre qui le travaille. Il ne veut pas échouer aux yeux de ses parents, surtout en comparaison de sa sœur qui est devenue vétérinaire - cette pauvre sœur qui prend tous les risques pour lui et qui se fait sévèrement rabrouer. Swann Arlaud dans Petit Paysan c'est ni plus ni moins… disons Duris dans De battre mon cœur s'est arrêté. Bon, ceci dit il faut reconnaître que la piste n'est pas fouillée dans la seconde moitié de l'histoire. Le film la joue pastel sur le registre psycho-familial, comme avec tous les autres registres d'ailleurs.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    enculture Index du Forum -> Critiques Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB and iRn
Traduction par : phpBB-fr.com
Protected by Anti-Spam ACP