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Cannes 2017
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Ven Mai 19, 2017 9:28    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a encore de l'activité sur la page Cinéma de Chronic'art ? J'y suis passé il y a quelques jours et ça avait l'air mort.
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Baldanders
dans le coma profond


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MessagePosté le: Ven Mai 19, 2017 9:42    Sujet du message: Répondre en citant

Ils se sont réveillés pour Cannes.
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Ven Mai 19, 2017 10:09    Sujet du message: Répondre en citant

Ah oui j'avais oublié le coup des captures de sms échangés pour faire de l'esprit (sur le dos des films). Le premier n'est pas très marrant.
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Baldanders
dans le coma profond


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MessagePosté le: Ven Mai 19, 2017 18:30    Sujet du message: Répondre en citant

Le retour du boute-en-train !



Citation:
Moi, le Front national, je m’y confronte dans tous mes films depuis le début.
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Sam Mai 20, 2017 15:24    Sujet du message: Répondre en citant

C'est parti pour la campagne de presse. Seul rabat-joie pour le moment:




Pour la Palme d'Or : Almodovar est président du jury. Contre: se souvenir de la dernière fois où une salle cannoise était en larmes (Toni Erdman).
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Sam Mai 20, 2017 19:47    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Hello--Kitty a écrit:
Pour Les Fantômes d'Ismaël, j'y reviendrai si ça vous fait plaisir


Shoot !


Ça m'a fait l'effet d'une sorte de civet, tellement tout semble cuit et recuit, effiloché, en lambeaux. Je ne sais pas pourquoi cette image de civet m'est venue. Peut-être parce que j'ai lu dans le magazine mk2 que Desplechin parlait d'assiettes de fiction fracassées contre un mur, ça dû me connecter avec des images d'art culinaire.

Je n'ai rien compris au film. Bien sûr, je comprends qu'on a abandonné définitivement le grand projet romanesque pour quelque chose de plus décentré, fragmenté et violent, mais même ce que raconte Isabelle Régnier (c'est l'histoire d'un cinéaste qui tourne un long-métrage tout en écrivant un second film etc) me semble confus, tout simplement mal raconté, ou raconté sans générosité. Tellement confus d'ailleurs que le personnage principal lui-même doit défendre le projet formel du film dans une séquence un peu hasardeuse sur les lignes de fuite et les perspectives dans les tableaux de la Renaissance et dans une sortie à l'esbroufe sur le réalisme des tableaux de Pollock - comprendre : Les Fantômes d'Ismaël est une série de portraits féminins concassés, avec des séquences propulsées sur le plan du film à la manière du dripping, vitesse, lignes de fuite, impacts, coulures.

Bref, le montage travaillant contre l'argument du scénario, on subit un refus étonnant du mélodrame et de l'émotion. Le film se cabre et, en lieu et place du triangle amoureux trufffaldien (famille La Femme d'à côté), il se complait malheureusement dans l'autocitation pour nous resservir les mêmes plats (vlan, encore une séquence où Hippolyte Girardot tente de ramener à la raison un Amalric dément et clochardisé). On sent le temps passer devant ces séquences que l'on connaît par cœur.

C'est d'autant plus dommage qu'il y avait pour une fois un matériau inédit qui m'excitait beaucoup : Charlotte, Marion et le petit Garrel (très bon) débarrassé de ses mèches romantiques. Au final, on a d'un côté la femme popotte avec qui on finirait bien sa vie mais qui finit par fuguer (Gainsbourg) et de l'autre la dingo qui te tient par la bite (Cotillard). C'est un peu la vision de la femme comme dans les films de Kechiche, quoi (je pense notamment à La Faute à Voltaire avec la fugueuse Atika et la nympho Bouchez). Et ce sera d'ailleurs assez gênant quand on ira chercher un peu plus tard Amalric chez lui, à Roubaix, là où il "élève des poules". Le sexisme rôde toujours ici ou là.

Dans le genre, Il y a quelques scènes insupportables comme celle où, alors qu'ils ne sortent pas encore ensemble, Amalric fait un caprice pour monter chez Gainsbourg, pénètre chez elle de force pour "voir où elle habite" (au nom de quoi ? genre "je vais t'analyser, ma petite") puis s'en va, au grand étonnement de Gainsbourg qui s'attendait à ce qu'il l'embrasse - elle est déçue, elle voulait être violée, bien sûr. Bon, peut-être que je suis le seul à être gêné par ce genre de choses...

Pendant le film je me disais qu'il manquait un enfant pour que le film soit moins complaisant. Cotillard a abandonné Amalric quand ils avaient 20 ans, bon, et alors ? C'est embêtant mais ce n'est pas tragique. 25 ans plus tard, normalement, ça devrait lui faire ni chaud ni froid. Sauf s'il y a un enfant dans l'histoire. Et justement il vient à la toute fin. Je me disais que le dernier roman de Benchetrit, que je viens de lire, racontait un peu ça: le fantôme de Marie Trintignant vient le visiter 12 ans après sa mort et ils se rendent chez Anna Mouglalis, qui a élevé l'enfant de Marie... Ce n'est pas comme dans Les Fantômes d'Ismaël, il y a un enfant, et c'est l'abandon de l'enfant qui est grave, c'est le fait que son père a dû le tuer (symboliquement) en lui annonçant un jour qu'il ne reverrait plus sa mère. Bref.

Formellement, ce qui frappe, c'est la façon dont le dernier film de Dolan influence la mise-en-scène de Desplechin. Il reproduit quasiment à l'identique certains cadres de Juste la fin du monde (ce qui est troublant quand il s'agit de Cotillard qui joue dans les deux films), avec cette façon de placer la caméra en hauteur à quelques centimètres des visages, tout en essayant de faire vibrer les dialogues, comme si les acteurs jouaient du Tennessee Williams.

La lumière ne fait pas de cadeaux aux actrices, c'est rien de le dire. Gainsbourg est pâle et fait soudain son âge, avec son pauvre menton et sa bouche étroite. Cotillard avec ses 5 ans de moins, son 95D et ses yeux d'un bleu magique s'en sort mieux. De la même manière, les costumes font la guerre au glam. Là je dois dire que j'ai un peu de mal... Cotillard apparaît dans le plan par les pieds dans des sortes de Birkenstock dégueulasses. Amalric a toujours les mêmes chemises improbables à motif ou à fleurs. On revoit l'écharpe caca d'oie qui est dans tous les films (ici sur les épaules d'Hipo Girardot). Gainsbourg est habillée comme une provinciale. La jupe qu'elle porte dans une des dernières séquences (quand son personnage prend la parole pour conclure) donne envie de pleurer tellement elle est laide. Sans le soutien du récit, la direction d'acteur fait apparaître ce qu'elle peut avoir de systématique (dire les phrases les plus dures dans un sourire). Du coup, le jeu devient grimaçant.

Bref, ça m'a bien déçu. Le film étant par ailleurs assez malaimable, je ne suis pas certain que la réception du public soit très enthousiaste.
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Baldanders
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MessagePosté le: Sam Mai 20, 2017 22:03    Sujet du message: Re: Cannes 2017 Répondre en citant

Merci ! Very Happy
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Baldanders
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MessagePosté le: Sam Mai 20, 2017 22:13    Sujet du message: Répondre en citant

Kitty a l'air sceptique. Et toi, Isabelle ? En 120 signes max steuplaît, parce qu'on n'a pas que ça à faire.



"Des rivières de larmes ont inondé, samedi 20 mai au matin, le Grand Théâtre Lumière à Cannes. De loin en loin, on entendait des sanglots."

Ah ? On tient la palme, alors ?

"Je ne sais pas mais l’image d’Adèle Haenel, le poing levé, le visage cramoisi, les yeux remplis de larme, qui n’arrive plus, tant elle suffoque, à scander ses slogans, est la plus bouleversante icône de ce début de Festival."

Trop de signes, Isabelle, on a décroché à "cramoisi".
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Bite Astrale
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MessagePosté le: Sam Mai 20, 2017 22:52    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Je n'ai rien compris au film. Bien sûr, je comprends qu'on a abandonné définitivement le grand projet romanesque pour quelque chose de plus décentré, fragmenté et violent, mais même ce que raconte Isabelle Régnier (c'est l'histoire d'un cinéaste qui tourne un long-métrage tout en écrivant un second film etc) me semble confus, tout simplement mal raconté, ou raconté sans générosité. Tellement confus d'ailleurs que le personnage principal lui-même doit défendre le projet formel du film dans une séquence un peu hasardeuse sur les lignes de fuite et les perspectives dans les tableaux de la Renaissance et dans une sortie à l'esbroufe sur le réalisme des tableaux de Pollock - comprendre : Les Fantômes d'Ismaël est une série de portraits féminins concassés, avec des séquences propulsées sur le plan du film à la manière du dripping, vitesse, lignes de fuite, impacts, coulures.

Je te rassure, la version longue n'est pas moins cubiste et imbitable dans sa 2ème heure.

Citation:
Dans le genre, Il y a quelques scènes insupportables comme celle où, alors qu'ils ne sortent pas encore ensemble, Amalric fait un caprice pour monter chez Gainsbourg, pénètre chez elle de force pour "voir où elle habite" (au nom de quoi ? genre "je vais t'analyser, ma petite") puis s'en va, au grand étonnement de Gainsbourg qui s'attendait à ce qu'il l'embrasse - elle est déçue, elle voulait être violée, bien sûr. Bon, peut-être que je suis le seul à être gêné par ce genre de choses...

Non, moi aussi. J'étais partagé entre "ah le charme de la drague desplechienne" et "culture du viol là quand même".
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Dim Mai 21, 2017 0:14    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Kitty a l'air sceptique.

Disons que j'ai vu Les Revenants, quoi. Le film. Et sincèrement, ça m'avait traumatisé. Oh la la, Zahad lui mettait 4/6, c'était carrément une autre époque ! Tu ne t'es même pas laissé tenter par Eastern Boys, toi ?
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Dim Mai 21, 2017 0:27    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Ah voilà, merci, maintenant je sais de quoi j'ai peur, que ça ressemble à ça :

Spoiler:



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Baldanders
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MessagePosté le: Dim Mai 21, 2017 10:29    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Disons que j'ai vu Les Revenants, quoi. Le film. Et sincèrement, ça m'avait traumatisé. Oh la la, Zahad lui mettait 4/6, c'était carrément une autre époque ! Tu ne t'es même pas laissé tenter par Eastern Boys, toi ?


Je suis passé à côté et n'avais même aucun souvenir de ces deux films.
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Baldanders
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MessagePosté le: Dim Mai 21, 2017 10:38    Sujet du message: Répondre en citant

Tu ne vas pas t'y mettre, Murielle ! Non, ne spoile pas L'amant d'un jour, nooon !



"Il est question de deux jeunes femmes de vingt-ans. L’une est folle de douleur parce que son copain vient de la plaquer, elle se réfugie chez son père, prof de philo, qui sort avec une jeune femme, son ancienne étudiante. Tout le monde habite dans ce petit appartement, la première se morfond et se balade en attendant que le chagrin passe. L’autre va en cours et à l’occasion, couche avec des garçons dans les toilettes de la fac. L’une est solide, adulte, travailleuse et entière, l’autre est fragile, excessive dans son chagrin, toujours à deux doigts de s’effondrer. Parfois elles discutent dans l’appartement."

Murielle a cassé nos rêves.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Dim Mai 21, 2017 11:02    Sujet du message: Répondre en citant

C'est bizarre de choisir Caravaca pour jouer le rôle du vieux, lui qui a gardé son visage de petit garçon.

Baldanders a écrit:
L’une est solide, adulte, travailleuse et entière, l’autre est fragile, excessive dans son chagrin, toujours à deux doigts de s’effondrer.

Comme dans Les Fantômes d'Ismaël en fait !

J'ai écouté un peu Philippe Garrel interviewé par Olivier Père - ce sont des live retransmis entre autre sur la page facebook de Arte. J'ai dû mal tomber, il était en train de parler des différences psychologiques entre les hommes et les femmes (du style "les femmes ressentent en elles le besoin d'être mères, alors que pour les hommes la paternité arrive forcément par accident), c'était pénible. J'ai peur que son film soit dans cette veine. Confused

Puis il a parlé des raisons historiques pour lesquelles les plans de travail sont éclatés, moment qui coïncide avec la crise pétrolière. Là j'ai tendu l'oreille, c'était passionnant, mais Olivier Père l'a interrompu.

Baldanders a écrit:
L’autre va en cours et à l’occasion, couche avec des garçons dans les toilettes de la fac.

Comme on dit dans un film de Letourneur, ça va nous rappeler nos vies de bad boys ! Very Happy
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Dim Mai 21, 2017 11:25    Sujet du message: Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Je suis passé à côté et n'avais même aucun souvenir de ces deux films.

A propos de 120 Battements par minute, la presse étrangère est apparemment plus tiède que la presse française. Je viens de lire Chronic'art qui brocarde la mise-en-scène. La mise-en-scène des premières minutes de Eastern Boys était impressionnante.

Chronic'art reproche aussi au film (ainsi qu'à ceux de Cantet et Marchand) des dialogues trop explicatifs. Je me demande s'ils n'ont pas tendance à oublier que les films ne sont pas faits pour être vus exclusivement par un panel de critiques dans le cadre d'un festival international.

Du coup j'ai lu le texte sur le film de Garrel qui ne cherche même pas à cacher qu'il est très très accommodant.
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