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Tout de suite maintenant (Pascal Bonitzer, 2016)
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Baldanders
dans le coma profond


Inscrit le: 23 Déc 2010
Messages: 967

MessagePosté le: Jeu Juin 23, 2016 16:26    Sujet du message: Tout de suite maintenant (Pascal Bonitzer, 2016) Répondre en citant



Citation:
Agathe Bonitzer. On aime le cinéma et la littérature.
Pascal Bonitzer. Nous sommes portés sur la réflexion, l’analyse des choses. Mais Agathe est allée plus loin que moi dans les études. Elle a fait hypokhâgne, khâgne et a deux masters de littérature.
Agathe Bonitzer. Toi, tu as une maîtrise de philo.
Pascal Bonitzer. C’était en 68, entre deux pavés. Elle est complètement foireuse. J’ai eu beaucoup de chance, le hasard a servi mes passions. Agathe est plus sérieuse, plus travailleuse que moi. Je suis plus paresseux. Nous aimons aussi tous les deux la poésie. Elle, Apollinaire. Moi, Baudelaire, Rimbaud et Mallarmé.
Agathe Bonitzer. Je confirme. Il peut en réciter des kilomètres, surtout s’il a un peu bu. Il connaît « Le Bateau ivre » sur le bout des doigts.
Pascal Bonitzer. C’est vrai qu’un soir avec Claude Lanzmann on était ivres morts et on a récité « Le Bateau ivre », une strophe à tour de rôle. C’était chez Michel, un restaurant breton qui servait un gigot de pré-salé.


Passionnant. Et à part ça ?

À part ça, il s'agit d'un des moins bons Bonitzer. Les bons sentiments y soulignent lourdement les limites de son cynisme habituel, et les tiroirs du scénario n'ouvrent que sur des rivalités balisées et des traumatismes médiocres.

Quelques détails sont assez dégueulasses, comme par exemple décrire le personnage joué par Virgil Vernier (avant que celui-ci apparaisse) comme "bouffi", ce qui est tout à fait exact et laisse d'ailleurs supposer un probable et rapide devenir-Beauvois du cinéaste.

Spoiler:



Autre détail - mais est-ce un détail ? - le seul Noir à apparaître dans le film (sur le lit d'hôpital voisin de celui de Bacri) est en train de lire Le Coran pour les Nuls. On est censé rire ?

Ah non, il y a une autre Noire. Et c'est une sorcière. On se croirait chez Desplechin.
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JM
dans le coma profond


Inscrit le: 10 Nov 2011
Messages: 129

MessagePosté le: Ven Juin 24, 2016 2:13    Sujet du message: Répondre en citant

Ces deux-là sont répugnants.

Bonitzer est le digne successeur de Jeanson, Bost ou Aurenche, mais eux nous avaient épargnés de réaliser des films.
_________________
Opposant à ma propre candidature
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valzeur
dans le coma profond


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MessagePosté le: Ven Juin 24, 2016 23:42    Sujet du message: Répondre en citant

Effectivement, c’est le pire Bonitzer, à la fois déplaisant et putassier (le happy end téléphoné).

Le film n’unit aucun de ses éléments disparates qui semblent empruntés à des sources diverses et contradictoires. Il m’a fallu 30 minutes pour comprendre que le cabinet financier était une variante (en feel bad) d’Ally Mc Beal, le duo Greggory/Wilson, « foutraque » (comme on dit aux Inrocks), évoquant les associés Fish & Cage, doux-dingues sentimentalement impliqués avec tout ce qui portait jupette, mais l’un chanceux en amour et l’autre pas du tout. Il y avait un bar de jour où tout le monde dansait et se séduisait après le travail ; ici, rebelote un bar djeuns où Lacoste manque emballer la soeur de l’héroïne, le personnage le plus touchant du film (et partant le plus sacrifié). Ailleurs, des ouvriers polonais ravivent le souvenir de Travail au noir dans une atmosphère crypto-fantastique plan-plan (chien aux yeux rouges, couloir blanc où Bacri disparaît) : Polanski, es-tu là ?

Sinon Baldanders a raison, c’est complètement desplechinesque, les personnages sont infects et dégradés ; le film raconte la mise au jour d’une trahison ancienne, et celle-ci , apparaissant enfin, est tellement stupide qu’elle finit de décrédibiliser tout le monde.

Dans un souci méritoire de complexifier ses pantins, Bonitzer ménage une volte par scène, ce qui aboutit à l’effet inverse : chichi (ou tic) . Exemple : Agathe B. éconduit Lacoste dans un hôtel de province, puis aussi sec toque à sa chambre et hop, spiralée dans le lit (ce qu’on ne verra pas). Ici d’ailleurs l’une des rares choses mignonnes du film. Porte fermée puis B. coupe sur le couple assoupi l’un sur l’autre dans un train ; impossible en effet de filmer sa fille dans une scène de cul. Scène suivante : intervention dans l’immeuble de Bacri (malaise), pompiers, on empêche à Agathe B. de s’approcher du corps du père parce qu’il est à poil (tabou inversé). On aurait pu en rester là mais Bonitzer ménage son moment Desplechin ; une correction verbale de fifille par Papa à l’hôpital, beurk…

Un dernier mot : Bacri me semble avoir pris 20 ans depuis son dernier film. Soit la maquilleuse est géniale, soit il n’est pas bien en forme, ce qui achève de rendre ce film désagréable (dans certains plans, on dirait qu’il est en train de pourrir de l’intérieur)
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Baldanders
dans le coma profond


Inscrit le: 23 Déc 2010
Messages: 967

MessagePosté le: Sam Juin 25, 2016 10:33    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:

Un dernier mot : Bacri me semble avoir pris 20 ans depuis son dernier film. Soit la maquilleuse est géniale, soit il n’est pas bien en forme, ce qui achève de rendre ce film désagréable (dans certains plans, on dirait qu’il est en train de pourrir de l’intérieur)


Ah oui, c'est frappant ! Il grimace et se bouffe sans cesse les lèvres, l'air de souffrir d'un mal intérieur profond. Avec ça un teint de crotte et des taches bizarres sur la gueule, je commence à croire qu'il se trimballe un vrai cancer.
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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Messages: 2053

MessagePosté le: Sam Juin 25, 2016 12:05    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
impossible en effet de filmer sa fille dans une scène de cul.

Quelqu'un l'a fait récemment... J'ai un trou... Ça doit être Doillon dans Un enfant de toi. En même temps je ne me souviens pas d'une scène de sexe...

Garrel avait fait un truc pas mal : filmer son fils (quasi-bébé) à côté de sa mère dans un pieu avec un autre homme.

Citation:
On aurait pu en rester là mais Bonitzer ménage son moment Desplechin ; une correction verbale de fifille par Papa à l’hôpital, beurk…

Ça c'est leur amour de Bergman (du moins pour Arnaud Desplechin), c'est une scène de genre.
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valzeur
dans le coma profond


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Messages: 235

MessagePosté le: Sam Juin 25, 2016 14:10    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:

Ça c'est leur amour de Bergman (du moins pour Arnaud Desplechin), c'est une scène de genre.

Détail troublant : il y a fort longtemps, dans une émission radio délicieuse (Le Cinéma l'après-midi), Bonitzer avait médiatisé sa détestation de Desplechin qu'il avait quasiment qualifié de sale type (c'était à l'époque de l'affaire Dénicourt).

C'est vrai, Bergman est la source de ces règlements de comptes théâtraux, surécrits et moches.

Ah tiens, j'ai enfin vu un film dingue (et très mauvais), ceci :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19562433&cfilm=222584.html

C'est difficilement descriptible, on pourrait dire que Leprince-Ringuet invente le claudelo-zulaswkien plongé dans un grand bain de neutre. Ca ressemble un peu à certains Rivette de troisième zone (en adolescent et bien plus con) mâtiné de Christophe Honoré (qui aurait troqué les chansons pop moches par des alexandrins scolaires et mal écrits).

Tout en ayant passé un sale moment, je dois reconnaître qu'il y a une ou deux jolies scènes (généralement, on n'y parle pas).

A tenter si vous avez une âme d'explorateur et le goût du bizarre... (mais ne venez pas m'engueuler après parce que vous avez perdu 1H45 de votre vie)
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Sam Juin 25, 2016 20:17    Sujet du message: Répondre en citant

valzeur a écrit:
Détail troublant : il y a fort longtemps, dans une émission radio délicieuse (Le Cinéma l'après-midi), Bonitzer avait médiatisé sa détestation de Desplechin qu'il avait quasiment qualifié de sale type (c'était à l'époque de l'affaire Dénicourt).

C'est peut-être aussi juste une affaire de famille. L'ex de Desplechin, c'est... heu, l'ex belle-sœur de Bonitzer (et la tante d'Agathe).


En général, ici, je défends Desplechin, j'ai l'habitude avec Baldanders...

valzeur a écrit:
A tenter si vous avez une âme d'explorateur et le goût du bizarre... (mais ne venez pas m'engueuler après parce que vous avez perdu 1H45 de votre vie)

Depuis le début de l'année j'ai incité Baldanders à voir plein de films qu'il a détestés (Les Ogres, Belgica"...)
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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Messages: 2053

MessagePosté le: Dim Juil 03, 2016 9:15    Sujet du message: Re: Tout de suite maintenant (Pascal Bonitzer, 2016) Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
C'est peut-être aussi juste une affaire de famille. L'ex de Desplechin, c'est... heu, l'ex belle-sœur de Bonitzer (et la tante d'Agathe).

Baldanders a écrit:
Quelques détails sont assez dégueulasses, comme par exemple décrire le personnage joué par Virgil Vernier (avant que celui-ci apparaisse) comme "bouffi", ce qui est tout à fait exact

Encore un règlement de compte familial peut-être : c'est son nouveau gendre, apparemment (dans la vie).

Je n'ai pas entendu qu'on le traitait de "bouffi". Ça m'a échappé ? J'ai juste entendu Lambert Wilson lui conseiller de boire de l'eau (dans cette scène de réunion étrangement éclairée avec des effets de stores).


Je suis d'accord avec vous, c'est le plus mauvais film de Bonitzer (je pense les avoir tous vus).

valzeur a écrit:
Il m’a fallu 30 minutes pour comprendre que le cabinet financier était une variante (en feel bad) d’Ally Mc Beal, le duo Greggory/Wilson...

J'ai passé le film à me demander pourquoi ils étaient deux (et donc trois si on compte Jean-Pierre Bacri). Et aussi pourquoi on a choisi deux acteurs avec dix ans d'écart (Wilson et Bacri - en fait après vérification il y a un peu moins de dix ans) pour jouer des amis d'enfance qui se sont disputés la même fille. Je n'ai rien compris du tout à ce scénario.

Evidemment Bacri n'a rien à faire là, il est totalement surcasté (comme Huppert), ce qui occasionne dans le film des excroissances narratives qui n'existent que pour justifier la présence de ces deux têtes d'affiche, comme cette scène à la sortie de l'hôpital, avec "performance" de mise-en-scène (plan séquence, non ?) et "performance" d'acteurs (Huppert qui pleure dans le plan).

valzeur a écrit:
Dans un souci méritoire de complexifier ses pantins, Bonitzer ménage une volte par scène

J'ai remarqué aussi cette façon de s'en remettre régulièrement à des pirouettes mais je l'ai pas vraiment rattaché à une volonté de travailler les contradictions des personnages. Pour moi, c'est plutôt lié à la nécessité de compenser la faiblesse de la construction scénaristique : c'est tellement peu passionnant et mal orchestré (les personnages, le milieu dans lequel ils évoluent, les décors, ce qui leur arrive, les vengeances d'une génération à l'autre, les différences sociales et morales) que le scénario doit muscler l'intérieur des séquences par toute une série de revirements systématiques. Il y en a quasiment dans chaque scène (jusqu'à la dernière : Agathe Bonitzer va aller à la réunion / ah bah non finalement elle court après Lacoste / ah bah non finalement elle se tord la cheville, s'affale et rate Lacoste).

Le plus joli, peut-être, un peu vaudevillesque, c'est celui avec la sœur : la sœur vient voir Agathe Bonitzer / mais Agathe Bonitzer dit qu'elle veut être seule / ah bah non, elle ment, ça sonne à l'interphone (on comprend que c'est Lacoste et que la rencontre va être une cata) / ah bah non finalement la sœur part / mais on se dit qu'ils vont se croiser sur la pallier ou dans le hall / ah bah non finalement la sœur prend l'escalier et disparaît tandis que Lacoste arrive par l'ascenseur / ah bah non la sœur a finalement fait demi-tour. Pourquoi est-ce que j'ai bien aimé ce moment malgré tout ? Peut-être parce qu'il y a deux choses qui font du bien : 1) Julia Faure (Lacoste est bien con de ne pas répondre favorablement à sa proposition au bar) 2) Un personnage suit une intuition, pour une fois.

L'autre béquille du scénario, c'est l'inverse de ces revirements. C'est : il va arriver ce que je vous prédis. Le côté "je vous l'avais bien dit".

Par exemple, Lambert Wilson à propos de Pascal Gréggory : "Il va vous parler du banian." Ou Isabelle Huppert à propos de sa femme de ménage : "Elle vous a fait un compliment ?" (sous-entendu : elle le fait tout le temps, je la connais par cœur)... On a le sentiment que les scénaristes ont conscience de la vulgarité de certains motifs (par exemple la métaphore du banian, arbre parasite) et font passer la pilule en en faisant une obsession pathétique d'un des personnages (ce n'est pas le scénario qui est comme ça : c'est Pascal Gréggory qui radote). C'est un peu la même chose, la même difficulté à assumer sa propre écriture, avec le poème de Bacri (j'ai oublié le terme employé dans le poème, ce mot que reprend Greggory en marmonnant, puis il y a le jeu sur "étarquer") : Huppert est chargée de dire que ce poème est complètement nul. Ça désamorce le jugement du spectateur, on n'a même pas le loisir de se demander si c'est joli ou pas, si c'est bien trouvé ou si c'est snob. Du coup, on se sent un peu couillon.

A l'arrivée, on a le sentiment que le film a honte de lui-même, et passe son temps à placer des indices de ricanement un peu partout ("je sais que c'est nul, d'ailleurs je le dis, c'est la preuve que je vaux mieux que ça"). C'est peut-être pour ça qu'on a tant de mal à comprendre ce que ça raconte, ce que ça veut être, ce que ça exprime.

valzeur a écrit:
Sinon Baldanders a raison, c’est complètement desplechinesque

Il y a en effet quelques citations, comme ce personnage de mathématicien doté d'un certain sens moral, avec son grand tableau plein d'équations (Hippo Girardot dans Un conte de Noël).

valzeur a écrit:
le film raconte la mise au jour d’une trahison ancienne, et celle-ci, apparaissant enfin, est tellement stupide qu’elle finit de décrédibiliser tout le monde.

Comme quoi Desplechin avait peut-être raison de laisser dans l'ombre ce qui était à la source du conflit entre le frère et la sœur (dans Un conte... également).

valzeur a écrit:
Ailleurs, des ouvriers polonais ravivent le souvenir de Travail au noir

Vite fait alors.


Bon, sinon, le meilleur gag, c'est quand même de faire un film qui dit du mal du monde de la finance... et d'aller le tourner au Luxembourg pour défiscaliser la production. Laughing
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Dim Juil 03, 2016 14:31    Sujet du message: Répondre en citant

Ah oui, quand même... Shocked

Spoiler:



Il manque Libé, 4 étoiles aussi.

On doit avoir tort.



Dis donc ça s'arrange pas la clarté de l'expression là-bas...

Spoiler:

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Baldanders
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MessagePosté le: Lun Juil 04, 2016 9:47    Sujet du message: Re: Tout de suite maintenant (Pascal Bonitzer, 2016) Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Bon, sinon, le meilleur gag, c'est quand même de faire un film qui dit du mal du monde de la finance... et d'aller le tourner au Luxembourg pour défiscaliser la production. Laughing


Énorme ! Laughing Et on n'a toujours pas trouvé un journaliste pour en parler ?

Cela dit, Bonitzer aurait beau jeu de répondre que son film ne dit pas vraiment du mal de la finance...
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Lun Juil 04, 2016 12:55    Sujet du message: Re: Tout de suite maintenant (Pascal Bonitzer, 2016) Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Cela dit, Bonitzer aurait beau jeu de répondre que son film ne dit pas vraiment du mal de la finance...


Oui, ça ne dit vraiment du mal de personne en fait. On en appelle quand même un peu à la "force morale" à un moment, non ? On peut dire que l'initiative d'Agathe Bonitzer à la réunion de signature est valorisée... et on pourrait dire le contraire, c'est sûr, puisqu'elle se fait humilier tout de suite après.

Il y a quelque chose qui m'a étonné dans l'écriture de cette scène...

Pour moi, il y a un déclic : au début de la réunion, Yannick Rénier parle à Agathe Bonitzer du concert de sa sœur ("Ça s'est bien passé ? Désolé je n'ai pas pu venir... Il y a d'autres dates ? Je pourrais peut-être y aller...") C'est le déclic : elle doit se dire "En fait c'est un chic type, il se soucie des autres, ce n'est pas un requin comme mes patrons". Et elle décide de révéler le pot aux roses pour lui venir en aide et se situer du côté de la "force morale"...

Mais il y a le coup des photocopies... Elle a prévu des photocopies pour tout le monde donc elle a préparé son coup. Alors ce n'est pas vraiment un déclic, elle l'avait décidé avant.

L'écriture est un peu contradictoire, elle propose deux hypothèses... Mais je suppose que ces photocopies d'Agathe Bonitzer font écho aux photocopies du poème qui sont à l'origine de l'humiliation subie par son père, évidemment. Difficile de résister à ce motif-là.
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Tiny
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MessagePosté le: Lun Juil 04, 2016 17:03    Sujet du message: Re: Tout de suite maintenant (Pascal Bonitzer, 2016) Répondre en citant

Baldanders a écrit:
Énorme ! Laughing Et on n'a toujours pas trouvé un journaliste pour en parler ?

étonnant! Smile
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Baldanders
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MessagePosté le: Lun Juil 04, 2016 17:40    Sujet du message: Répondre en citant

Le plus étonnant c'est que tu sois là Tiny ! Salut ! Very Happy
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Tiny
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MessagePosté le: Lun Juil 04, 2016 17:41    Sujet du message: Répondre en citant

en coup de vent! Smile
mais c'est un plaisir de voir qu'effectivement, le lieu a repris des couleurs!
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Baldanders
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MessagePosté le: Lun Juil 11, 2016 16:41    Sujet du message: Répondre en citant

Dans la série Nos jeunes comédiens sont super engagés :

Citation:
Je reviens de deux mois au Cambodge pour tourner le nouveau film de Jeanne Labrune. J'ai quitté une France abattue, encore en deuil des attentats, et là je sens un vent de révolte avec Nuit debout. J'ai compris il n'y a pas très longtemps que ma génération est particulièrement touchée : on n'est plus dans les mêmes questionnements sur l'avenir que nos aînés, on est obligés de vivre comme ça, de trouver notre bonheur sans se projeter.




Blouse et short Givenchy par Riccardo Tisci.
Sandales Chloé.
Bague personnelle.

Spoiler:

Bon, pour être juste, elle ajoute : "Et encore, moi, j'ai la chance d'être très protégée par rapport à d'autres."

(Ramassé dans le journal des MK2.)

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