Oui enfin bon, ne le prends pas pour toi Baldy mais, à force de bosser sur les prisons, j'ai envie d'écrire ceci : même si c'était rose avec des nounours et des sucres d'orge à la place des barreaux, ça resterait quoi qu'il en soit une prison. La question n'est pas la tronche, sympathique ou non, des miradors ou des barbelés.
C'est un peu limité, une photo comme ça, on ne sait pas ce qu'on photographie, de quel camp il s'agit ("un" camp : lequel ? ils sont tous pareil ? la dernière fois que j'ai approché celui de Vincennes on ne voyait rien, tout était caché par une palissade et des feuillages plantés là pas par hasard... donc celui que tu montres semble étonnamment dégagé, c'est même intéressant...), comment ça s'étend derrière et alentour, où ça se trouve, comment c'est dissimulé ou intégré, quelle géographie, quelles mobilités possibles, dedans et dehors (quelles interfaces avec l'extérieur), quelle accessibilité, quelles règles spatiales...
Cette photo cache trop, pour un objectif un peu simpliste : surtout montrer l'imposante clôture, qui impressionne mais ne dit rien du tout. Le pire n'est certainement pas l'entortillement de barbelés, le pire est dans la contrainte spatiale et ce qu'elle implique, et les défenses concrètes comme les barbelés n'en sont qu'un des symptômes, le plus visible, le plus facilement réductible à un symbole ; mais enlever les barbelés, ce n'est pas enlever la prison, absolument pas. Des géographes en France commencent enfin à travailler sur la prison, sur l'enfermement ; j'en connais une qui veut travailler sur le bracelet électronique : pas de barreaux apparents, tout est fait pour faire disparaître le grillage, le mirador, le stigmate carcéral ; mais bien sûr que c'est toujours le principe de la prison, mais à domicile, une prison à vivre en famille.
Je n'ai pas du tout envie de minorer l'horreur de ce genre d'endroit bien évidemment, ni évidemment la saloperie de l’administration Valls, mais le procédé de cette photographie n'apporte pas grand chose. Même dans les camps nazis on a pu filmer des images de gaieté ; je veux dire par là que cette photo, de nombreux photographes pourraient la prendre bien autrement et lui donner mille sens différents, peut-être simplement en faisant un pas de côté.
Donc je ne sais pas trop ce qu'apporte cette photo, hormis un procédé pas très intéressant de choc des photos, d'émotion symbolique facilement provoquée. Alors familiarité de cette émotion-là, oui, Tiny, pour rebondir un peu de traviole sur ta phrase... _________________ "Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."
Oui, mais toute photographie est un procédé, consiste en une découpe, exclut une partie du décor, et je ne vois pas bien l'intérêt de redire qu'une image n'est jamais juste, que c'est juste une image. C'est vrai, bien sûr, mais le simple fait que des centres de rétention, aujourd'hui en France, ressemblent à ça, ça fait mal. D'autant plus quand on précise un peu les choses : on n'enferme pas là-dedans des gens considérés comme dangereux, des criminels ou que sais-je, on y enferme des indésirables, des gens qu'on juge "en trop" parce qu'ils n'ont pas de papiers. La légende n'est pas superflue.
Et quand il n'y aura plus que des bracelets, qu'il n'y aura plus ni grillages ni barbelés, alors il faudra inventer d'autres images qui font mal.
Quant aux images nazies du bonheur de vivre dans les camps, si elles ont existé, il leur manquait le hors-champ des sévices et des chambres à gaz. Mais dans le cas de cette photo, à quoi servirait un hors-champ ? Ce qu'il y a dans le champ est suffisamment terrifiant...
Je ne m'étendrai pas ici, on en parlera toi et moi en direct, puisqu'il faut se taper en retour les ricanements des spectres. _________________ "Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."
Posté le: Lun Jan 20, 2014 10:04 Sujet du message:
Le débarquement en Normandie n’a jamais eu lieu !
Faubert Robinson a écrit:
On connaît l’histoire officielle : le 6 juin 1944, près de 135 000 hommes ont pris d’assaut les plages normandes défendues par le fameux et fumeux Mur de l’Atlantique, première étape vers l’invasion de l’Europe par Coca Cola, Hollywood Chewing-Gum et Hollywood tout court. La culture allemande, à base de Schnaps, de Kronenburg et de Deutsche Wochenschau n’allait jamais se remettre de cette offensive en règle. Les films de qualité, tels Suce le juif ou bien encore ces charmantes comédies comme L’Afrikakorps fait du ski, L’Afrikakorps chez les nudistes et le troisième volume de la trilogie Mais où est donc passé l’Afrikakorps, allaient laisser place à de douteuses séries télévisées à l’insipidité rebutante, comme Derrick ou bien même Le Renard... Je n’insiste pas : l’enjeu est bien la suprématie de la culture américaine.
Et pourtant, à la lumière de mon enquête, après avoir falsif... lu des dizaines de documents, je suis en mesure de démonter ce nouveau mensonge qui a assis cette suprématie. Non, le Débarquement n’a pas eu lieu. Oui, c’est un mensonge servi par des officines travaillant en étroite collaboration avec les Sages du Mémorial de Caen. J’y reviendrai. En attendant, place à la démonstration.
Posté le: Ven Jan 09, 2015 19:28 Sujet du message:
Il y a des imbéciles, comme Pascal Zamor (inscrit sur ce forum) qui croient que la France se résume à ce qui les rassure :
PZ a écrit:
Nous sommes Charlie, nous sommes Fénelon, nous sommes des épiciers juifs, nous sommes Ahmed Merabet, nous sommes Franck Brinsolaro...
Nous sommes la France.
Les frères Kouachi, orphelins depuis l'enfance, élevés en foyer, perdus à jamais dès l'âge de 20 ans, Amédy Coulibaly, seul garçon parmi 10 enfants, habitant de Grigny (ville la plus pauvre de France) et taulard récidiviste, Mohamed Merah qui en 23 ans d'existence a vécu de quoi remplir quarante romans (qui seraient bien les seuls romans contemporains que j'aurais envie de lire), ces gamins brisés, suicidaires par instinct de survie psychique, sont évidemment tout autant "la France" que la triple buse Zamor et ses 300 amis Facebook.
Une émission radio diffusée en 1975.
Il s'agit d'un dialogue entre Saul Friedländer et Mahmoud Hussein. Il fait suite à la publication, en 74, du livre dirigé par Jean Lacouture : "Arabes et israéliens, un premier dialogue".
Spoiler:
Pour rappel : Mahmoud Hussein est le pseudo de Bahgat Elnadi & Adel Rifaat, ceux qui ont écrit "La Lutte de classes en Égypte de 1945 à 1968", le texte lu par Bahgat Elnadi dans la seconde partie de "Trop tôt, trop tard".
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