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Nous York (Géraldine Nakache, Hervé Mimran, 2012)

 
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Sam Nov 10, 2012 20:16    Sujet du message: Nous York (Géraldine Nakache, Hervé Mimran, 2012) Répondre en citant



Trois jeunes types des cités de Nanterre rejoignent leurs deux amies d'enfance qui se sont installées à New-York depuis deux ans. Enchantés par le décor, ils ont envie de rester.


On se désolera vite fait de trois choses, principalement:

1) Tout occupés à faire un film pour les jeunes, c'est-à-dire un film cool et survitaminé (comprendre: enchaînement de séquences clipées sur une musique pop-rock toutes les dix minutes), les auteurs oublient de faire jouer à leurs acteurs de vraies scènes. C'est dommage parce que lorsqu'ils ont l'occasion de s'échanger plus de trois répliques qui ne sont pas des vannes (par exemple Leïla Bekhti et Géraldine Nakache quand elles se réconcilient dans la salle de classe), les acteurs montrent qu'ils ont une certaine présence et un plaisir réel à jouer ensemble. De Tout ce qui brille à Nous York, l'énergie est passée des acteurs au montage, et c'est dommage. Je pense que le fait d'avoir imaginé que, parmi les garçons, il y avait deux teubés sur trois (Nader Boussandel et Baptiste Lecaplain) n'arrange pas les choses.

2) Dans sa façon de nous faire la morale (il ne faut pas oublier d'où l'on vient, il faut s'occuper de sa maman malade, il faut être gentil avec les petits vieux, surtout s'ils ont connu Auschwitz), le film est insupportable. D'un côté il utilise le ressort du rappel aux origines ("T'as appelé ta mère?") mais de l'autre il est incapable d'installer ses personnages dans un cadre qui ne soit pas un loft immense et lumineux perché au-dessus du Brooklyn Bridge. Deux fois de suite il nous fait le coup: d'abord l'appart de Sienna Miller où Bekhti fait le larbin, puis celui de l'espèce de grande blonde héritière que Manu Payet séduit. On se demande bien d'ailleurs pourquoi Manu Payet ne rencontre pas une fille normale à New-York. Est-ce que le bonheur ou la magie de la vie, du point de vue du personnage que joue Payet, ou même du point de vue des réalisateurs, c'est vraiment de se farcir un top-model millionnaire américain ?

3) Il faut que Leïla Bekhti arrête de manger des kébabs si elle veut continuer à être filmée en plan moyen.

Je ne vais pas développer sur le "filmage cartes postales". On se moque souvent des réalisateurs américains qui filment la France mais là, on peut avoir un peu honte à notre tour...

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