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Baldanders dans le coma profond

Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
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Posté le: Mer Sep 12, 2012 12:33 Sujet du message: |
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Citation: | Bacri, sur lequel tout le film repose, dans le rôle d'un prof de civilisation chinoise chiffonné, se détachant de sa femme, une théâtreuse qui fume comme un pompier, en même temps qu'il s'entiche de ladite immigrée qui, elle, raffole de la tête de veau sauce gribiche (ou ravigote je ne sais plus)... Ce transfert laborieux de l'une à l'autre, car longtemps différé (la procrastination est au cœur du film), marque une véritable ouverture dans le cinéma jusque-là autocentré de Bonitzer
http://theballoonatic.blogspot.fr/2012/09/choses-vues-2.html
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Baldanders dans le coma profond

Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
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Posté le: Mer Sep 12, 2012 12:35 Sujet du message: Re: Cherchez Hortense (Pascal Bonitzer, 2012) |
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Hello--Kitty a écrit: |
Hier soir, je regardais Bellamy (au lieu du Herzog de 23h), les décors sont sensass. |
Ah oui ? C'est vrai que certains lieux (le petit motel où se cache Gamblin, la maison, son escalier, ses chambres, le grand salon des amis pédés de Bellamy) m'ont marqué. Qu'est-ce qui t'a frappé, en particulier ? |
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Hello--Kitty dans le coma profond

Inscrit le: 03 Nov 2010 Messages: 2053
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Posté le: Mer Sep 12, 2012 15:55 Sujet du message: |
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En fait ce qui me frappe c'est la façon dont Chabrol parvient à assimiler la laideur du mobilier urbain français (une des difficultés majeures auxquelles se heurte n'importe quel cinéaste qui veut filmer en extérieur en France) sans qu'on soit horrifié. Dans Bellamy, ça fait partie du tableau et on n'a pas forcément la nausée. Je pensais en effet aux extérieurs du motel où se cache Gamblin. Ce n'est ni beau, ni laid (comme dans une comédie belge), mais c'est bien là... On a l'impression de reconnaître le décor (c'est donc qu'il doit être juste).
Et j'ai bien aimé les cinq secondes où le dentiste fait visiter sa belle maison à Bellamy. Depardieu est vraiment très bon, il doit marmonner un truc du genre "ah bah oui dites donc...", et ensuite on accepte mieux le décor dans la scène. On n'a pas l'impression que le décor décrit maladroitement quelque chose comme si on en était encore au stade du scénario (du genre: la réussite sociale des couples gays) puisque les personnages ont l'intelligence d'avoir conscience du décor. Du coup, si le décor est un peu moche, c'est pas de la faute du décorateur du film, c'est de la faute du personnage-dentiste, et ça passe. |
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Baldanders dans le coma profond

Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
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Posté le: Mer Sep 12, 2012 17:26 Sujet du message: |
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Hello--Kitty a écrit: | Et j'ai bien aimé les cinq secondes où le dentiste fait visiter sa belle maison à Bellamy. Depardieu est vraiment très bon, il doit marmonner un truc du genre "ah bah oui dites donc...", et ensuite on accepte mieux le décor dans la scène. On n'a pas l'impression que le décor décrit maladroitement quelque chose comme si on en était encore au stade du scénario (du genre: la réussite sociale des couples gays) puisque les personnages ont l'intelligence d'avoir conscience du décor. Du coup, si le décor est un peu moche, c'est pas de la faute du décorateur du film, c'est de la faute du personnage-dentiste, et ça passe. |
Oui, ça c'est le côté terre-à-terre de Chabrol, qui n'oublie pas que la plupart des gens s'intéressent à ce qui les entoure, surtout quand ils sont chez les autres, et aussi que la plupart des gens mettent en scène leur propre vie, avec les moyens du bord : mobilier, vêtements, etc.
Tout est toujours médiatisé, chez Chabrol. Son regard à lui ne compte pas, il est rendu insaisissable. C'est pourquoi je n'ai jamais compris les critiques qui s'en prenaient à la laideur de ses films. Déjà, ses films sont rarement laids, et de plus la beauté n'est pas son problème, son problème c'est la justesse, et la justesse ça passe avant tout par la place accordée aux regards des personnages les uns sur les autres et sur ce qui les entoure, et par l'absence d'un certain regard (je souligne parce que c'est toujours d'aveuglement qu'il est question dans ses films : c'est parce que ses personnages voient certaines choses qu'ils n'en voient pas d'autres, leur vue est partielle, elle ignore délibérément bien qu'inconsciemment une partie du visible, c'est là le sujet direct et explicite de ses quinze derniers films).
Pas étonnant en tout cas qu'on parle de Chabrol dans le topic consacré au dernier Bonitzer. Je pense que Bonitzer rêve du faire du Chabrol, vu son amour des jeux de mots/lapsus, sa passion pour l'engluement des personnages, pour leurs rapports tordus dûs à leurs limites intellectuelles, etc. Mais Bonitzer est moins généreux, moins philosophe, moins terre-à-terre, il est plus intellectuel et méchant. Chabrol ne faisait pas des films pour se venger ou s'accuser. |
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P/Z

Inscrit le: 02 Nov 2011 Messages: 10
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Posté le: Mer Sep 12, 2012 17:47 Sujet du message: |
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Hello--Kitty a écrit: | En fait ce qui me frappe c'est la façon dont Chabrol parvient à assimiler la laideur du mobilier urbain français (une des difficultés majeures auxquelles se heurte n'importe quel cinéaste qui veut filmer en extérieur en France) sans qu'on soit horrifié. |
Ce n'est pas tant de laideur qu'il faut parler mais plutôt d'une absence de mythologie. Et c'est justement cette absence de mythologie que filme Chabrol. |
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Baldanders dans le coma profond

Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
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Hello--Kitty dans le coma profond

Inscrit le: 03 Nov 2010 Messages: 2053
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Posté le: Mer Sep 12, 2012 21:50 Sujet du message: |
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Eh, 15 films au-dessus du million d'entrées, mine de rien !
Les fantômes du chapelier, oui, c'est bizarre, je pensais que c'était un de ses gros succès.
Et les Lavardin ne sont pas de gros cartons, en fait. |
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Baldanders dans le coma profond

Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
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Posté le: Mer Sep 12, 2012 21:53 Sujet du message: |
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Hello--Kitty a écrit: | Eh, 15 films au-dessus du million d'entrées, mine de rien !
Les fantômes du chapelier, oui, c'est bizarre, je pensais que c'était un de ses gros succès.
Et les Lavardin ne sont pas de gros cartons, en fait. |
Pareil, Aznavour + Serrault, j'aurais dit le million minimum...
Les Lavardin ne sont pas des cartons, non, contrairement aux Tigres, que je n'ai jamais réussi à regarder en entier...
Moi ce qui m'étonne, c'est le succès de La Fleur du mal, qui est un film pas évident, assez antipathique et en partie obscur. |
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Hello--Kitty dans le coma profond

Inscrit le: 03 Nov 2010 Messages: 2053
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Posté le: Mer Sep 12, 2012 21:59 Sujet du message: |
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Baldanders a écrit: | Les Lavardin ne sont pas des cartons, non, contrairement aux Tigres, que je n'ai jamais réussi à regarder en entier... |
Jamais vu. Ce sont les films avec Roger Hanin...
Baldanders a écrit: | Moi ce qui m'étonne, c'est le succès de La Fleur du mal, qui est un film pas évident, assez antipathique et en partie obscur. |
Pour être franc, je ne voyais même plus ce que c'était, ce film. Pas vu. Je vois qu'il y a une période, après Rien ne va plus, où j'ai décroché... et puis j'ai raccroché avec La demoiselle d'honneur. |
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Baldanders dans le coma profond

Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
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Posté le: Mer Sep 12, 2012 22:02 Sujet du message: |
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Hello--Kitty a écrit: | Je vois qu'il y a une période, après Rien ne va plus, où j'ai décroché... et puis j'ai raccroché avec La demoiselle d'honneur. |
Tu as donc raté Au cœur du mensonge (excellent), Merci pour le chocolat (mineur mais passionnant) et La Fleur du mal. Je te les recommande chaudement tous les trois. |
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Hello--Kitty dans le coma profond

Inscrit le: 03 Nov 2010 Messages: 2053
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Posté le: Mer Sep 12, 2012 22:27 Sujet du message: |
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J'avais vu un bout de Merci pour le chocolat, mais j'avais raté le début, du coup le ton du film me paraissait "faux". J'essaierai de voir ces 3 films, OK. |
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Baldanders dans le coma profond

Inscrit le: 23 Déc 2010 Messages: 960
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Posté le: Mer Sep 12, 2012 22:29 Sujet du message: |
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Hello--Kitty a écrit: | J'avais vu un bout de Merci pour le chocolat, mais j'avais raté le début, du coup le ton du film me paraissait "faux". |
Même avec le début ça t'aurait paru faux, je pense. Pareil pour La Fleur du mal. Il y a dans les bonus DVD de Merci... une analyse live par Chabrol d'une scène du début où il explique qu'il a volontairement fait grincer le jeu des comédiens, les cadres, le rythme. |
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Alexia dans le coma profond

Inscrit le: 10 Fév 2010 Messages: 581 Localisation: Ur
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Posté le: Jeu Sep 13, 2012 0:53 Sujet du message: |
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Je viens de me farcir "Cherchez Hortense", eh ben!! quel ramassis de clichés insupportables, quel étalage de la mythologie parisienne snobinarde, que de niaiserie! C'est confondant.. Entre les sushis du Giton asiatique, et la tête de veau serbo-croate, y en a pour tous les goûts certes, mais on sort vaguement écoeurés.
Au milieu de ce tas d'invraisemblances, (il n'y a guère qu'à ça qu'on voit que c'est une comédie d'ailleurs) des passages justes, vrais: les dialogues père-fils (le môme-insupportable et malheureux- avec son Bacri de père, par exemple).
Les acteurs sont sympas: Bacri mal rasé, plus moche que nature, près à croire qu'il va vivre l'amour avec une sans papiers vaguement baby(ou papy-)sitter, plongeuse en attendant mieux.. mieux, c'est le mec installé et qui l'installera, évidemment. C'est un univers navrant mais assez réaliste, faut reconnaître. Je ne sais pas si vous trouvez Isabelle Carré excitante, mais je peux vous garantir que Bacri ne l'est pas , et que ce genre d'amour pitoyable, assez prisé par des semi-vieillards, n'inspire guère d'envie.
Les Géronte sont à l'honneur dans ce film, avec Claude Rich et Bacri, autre couple père-fils, qui ne s'entend guère, celui-là ( l'un est de droite au Conseil d'état, l'autre est de gauche à l'université, alors vous pensez, ma bonne dame... en plus celui qui est le salaud - devinez lequel? - aurait des moeurs douteuses, houlàlà... )
H-K parlait des dialogues, et de l'impossibilité de se faire entendre de l'autre; ça c'est réussi.
Je ne trouve pas du tout que ce soit une comédie. Je trouve ça triste, souvent affligeant. _________________ Thalatta!Thalatta! |
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