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Detective Dee (Tsui Hark, 2011)

 
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Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Mer Mar 23, 2011 13:13    Sujet du message: Detective Dee (Tsui Hark, 2011) Répondre en citant



A quelques jours de son sacre, une Impératrice chinoise fait appel à un juge banni pour résoudre un mystère .


Punchy et détendu, suffisamment cool pour ne pas trop chiader ses effets numériques, Detective Dee est une sorte de Nom de la Rose avec de la bonne chicane de Mandarins. Autant dire qu'on passe un sacré bon moment.

Le film construit ses scènes et ses bastons autour d'une obsession pour la verticalité, l'érection et l'effondrement. Comme il est question d'un pays qui doit être gouverné par une femme, c'est assez joli.

Les diverses transformations physiques (le vieux qui devient jeune, l'homme qui devient femme) sont déroutantes et belles, et quelquefois marrantes (l'histoire des points d'acupuncture).

Par ailleurs, la morale politique est assez hallucinante.

4,5/6
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Personne nous piquera Kitty! Il est à nous désormais. Il va falloir raquer cher pour un transfert , ne serait-ce que d'un post. Kitty, mon jouet star de Noël.
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Pipi
dans le coma profond


Inscrit le: 11 Mar 2010
Messages: 829

MessagePosté le: Lun Mar 28, 2011 16:06    Sujet du message: Re: Detective Dee (Tsui Hark, 2011) Répondre en citant

Ah putain, t'étais aussi à l'AP de Positif ?

J'ai bien aimé, mais je préfère les Hark d'avant.

Fuck le numérique qui pourrit la deuxième partie.
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Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Lun Mar 28, 2011 16:50    Sujet du message: Re: Detective Dee (Tsui Hark, 2011) Répondre en citant

Pipi a écrit:
J'ai bien aimé, mais je préfère les Hark d'avant.

Je ne suis pas spécialiste.

Pipi a écrit:
Fuck le numérique qui pourrit la deuxième partie.

Rien ne m'a gêné. J'ai trouvé ça détendu, cool.
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Pipi
dans le coma profond


Inscrit le: 11 Mar 2010
Messages: 829

MessagePosté le: Lun Mar 28, 2011 18:00    Sujet du message: Re: Detective Dee (Tsui Hark, 2011) Répondre en citant

Et sinon, c'était toi à côté de moi qui se trimballait une mini-console et jouait à des jeux vidéo en attendant que le film commence?
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Carton
dans le coma profond


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Messages: 1952

MessagePosté le: Ven Mai 06, 2011 11:44    Sujet du message: Répondre en citant

Ce qui me passionne en premier chez Hark, c’est son souci des lois physiques qui fait que dans un combat il filme plus un enchaînement de rebonds, choc, élans ou détournements de forces et de mouvements, qu’un développement précis des gestes et des chorégraphies. Bien sûr la gravité est un peu fantasque dans ses films, mais la légèreté des exploits physiques des personnages n’empêchent pas une mise en scène d’abord porté sur le poids, la force centrifuge, l’inertie, l’onde de choc, tout ce qui me faisait me dire que Hark était plus un cinéaste de l’indice que du geste, plus porté à filmer la poussière soulevée que le coup en lui-même. Dans l’onde de choc qui remue l’eau, dans la force magnétique d’un duel au sabre qui fait bouger des panneaux de métal, ou dans le mouvement d’un cheval déplacé par la violence d’un geste, Hark filme surtout autour du geste, l’avant et l’après, son élan puis sa conséquence (et que tout ça soit parfaitement lisible, à la fois elliptique mais jamais confus, c’est pas rien).

C’est ce qui fait qu’il y a peu de ralenti dans ses films (rien à voir avec Matrix ou Tigre et Dragon), et que les chorégraphies des combats sont importantes mais ne sont pas filmées comme des prouesses sportives mais des tensions, le mouvement comme un vecteur et une intensité, les combats comme des échanges et des interactions de forces imprimées, de contacts et de renvois. La scène des poutres dans l’eau idéalement, ne fait que développer ça, un jet, le détournement d’un élan, le renvoi ou l’arrêt d’une puissance. Par exemple chez lui le poids des armes est important, une masse ou une hache, sont filmées d’abord comme des objets ayant un poids, ce poids ayant une élégance et une trajectoire bien particulières qu’il faudra maîtriser et utiliser à son avantage (ça n’empêche pas Tsui Hark d’être très graphique par ailleurs, le premier combat splendide de nuit, éclairé par un brasier sur fond de feuilles de cerisier, ou les lignes rouges du combat avec le grand prêtre, mais là encore, lignes de fuites et tracés du mouvement).

Detective Dee est certainement un des films les plus grand public de Hark, film d’aventure un peu Sherlock un peu Tintin, et Wu Xia Pan plutôt classique ; et il n’a pas la force cosmique et rugueuse de Time and Tide (ni même le souffle épique de Seven Swords). Cependant j’y ai trouvé un écho étonnant de sa mise en scène dans le scénario, qui traite lui aussi les intrigues policières et politiques comme un ensemble de déplacements stratégiques où chacun cherche à anticiper et utiliser les mouvements de l’autre pour les comprendre, les détourner et les retourner à son avantage. Comme pour la mise en scène de l’action, le scénario est dans ses détails presque impressionniste, on a parfois un ou deux coups de retards, mais au bout du compte la danse globale reste toujours lisible. La fin, surprenante politiquement, fonctionne un peu comme ça, où Dee fait allégeance à l’impératrice pour mieux l’obliger, sur son honneur, à régner « honnêtement », la voilà contrainte moralement à céder finalement la place à son fils (malgré son énorme ambition), comme une prise de judo de Dee qui marcherait sur 15 ans d’écarts, je recule d’un pas, pose un genou à terre, et accompagne le coup pour marquer le point au bout du compte.

Il y a là dedans une vitalité et une sève, un peu sage pour Hark mais très franche, qui continuent à le placer pour moi chez les plus grands.
_________________
La Quadrature
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JM
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Inscrit le: 10 Nov 2011
Messages: 129

MessagePosté le: Mar Déc 27, 2011 12:01    Sujet du message: Répondre en citant

Hello,

Quelques nouvelles de Tsui Hark, et de son nouveau film ici :

http://www.scienezma.com/forum/viewtopic.php?f=3&t=56
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