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Oxyure dans le coma profond
Inscrit le: 08 Fév 2010 Messages: 2623 Localisation: Fortress of PATERNITY, lvl 2
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Posté le: Sam Mar 06, 2010 20:17 Sujet du message: |
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SALAUD ! PORC !
_________________ Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienne de l'obsession
"Liber sed fidelis" |
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Zahad le rouge dans le coma profond
Inscrit le: 11 Fév 2010 Messages: 1968
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Oxyure dans le coma profond
Inscrit le: 08 Fév 2010 Messages: 2623 Localisation: Fortress of PATERNITY, lvl 2
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Posté le: Sam Mar 06, 2010 20:28 Sujet du message: |
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j'essairai de le choper en occaz en tout cas. _________________ Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienne de l'obsession
"Liber sed fidelis" |
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Carton dans le coma profond
Inscrit le: 09 Fév 2010 Messages: 1952
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Posté le: Sam Mar 06, 2010 20:51 Sujet du message: |
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Oxyure a écrit: | SALAUD ! PORC !
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Lol.
Bin 50€ ça fera l'affaire donc. |
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Zahad le rouge dans le coma profond
Inscrit le: 11 Fév 2010 Messages: 1968
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Posté le: Lun Mar 08, 2010 9:58 Sujet du message: |
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sinon j'ai commandé l'Essai de Physiognomonie de Töpffer.
chuis un fou-fou moi. |
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Carton dans le coma profond
Inscrit le: 09 Fév 2010 Messages: 1952
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Posté le: Lun Mar 15, 2010 12:54 Sujet du message: |
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Zahad le rouge a écrit: | putain j'avais pas vu le yougo' qui dit du bien de Paul Pope! Incroyable ça! |
Si en général je parle mal de Paul Pope, c'est un peu pour les raisons évoquées par le sympathique Matt Broersma dans ces pages :
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Oxyure dans le coma profond
Inscrit le: 08 Fév 2010 Messages: 2623 Localisation: Fortress of PATERNITY, lvl 2
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Posté le: Lun Mar 15, 2010 13:39 Sujet du message: |
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J'ai déjà lu ça... c'était publié dans quelle revue ? _________________ Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienne de l'obsession
"Liber sed fidelis" |
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Carton dans le coma profond
Inscrit le: 09 Fév 2010 Messages: 1952
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Posté le: Lun Mar 15, 2010 13:42 Sujet du message: |
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Dans l'Eprouvette 2.
Il continue ses fausses rencontre avec les auteurs de BD américaines dans Lapin en ce moment (Kyle Baker, Scott McCloud...). |
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Zahad le rouge dans le coma profond
Inscrit le: 11 Fév 2010 Messages: 1968
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Posté le: Lun Mar 15, 2010 15:35 Sujet du message: |
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comment dire...?
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Carton dans le coma profond
Inscrit le: 09 Fév 2010 Messages: 1952
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Posté le: Lun Mar 15, 2010 15:46 Sujet du message: |
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La vérité te laisse sans voix ! |
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Carton dans le coma profond
Inscrit le: 09 Fév 2010 Messages: 1952
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Posté le: Mar Mar 16, 2010 12:40 Sujet du message: |
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9eme ART, revue critique, théorique et historique.
La revue est créée en janvier 1996 (Groensteen en redacteur en chef) et est sous titrée « les cahiers du musée de la bande dessinée ». Ce sous titre donne clairement les deux objectifs de 9eme Art : Se positionner comme l’équivalent des cahiers du cinéma, à savoir une revue de référence critique et théorique, mais aussi comme le lieu des nouvelles sur les activités du musée de la bande dessinée (cnbdi) et d’une démarche de découverte et de médiatisation du patrimoine.
Avec une périodicité annuelle au départ, 9eme Art ne court pas après l’actualité, garde une distance sur le microcosme et se permet des articles de recherche ou d’histoire. La revue prend le temps de la réflexion et de la mise en perspective, sur des sujets comme la BD muette, le reportage, le manga d’auteur ou les nouvelles stratégies éditoriales. Elle fait aussi beaucoup de portrait d’auteurs dans des dossiers assez complets, Herriman, Ware, Barks, Spiegelman… Le ton est sérieux, parfois un peu trop institutionnel, mais plutôt abordable pour qui fait l’effort de rentrer dans ces grandes pages de colonnes de textes assez arides à l’œil. Mais l’édition est classe, grand format et papier lourd, et dès le départ la fine fleur de la critique BD est présente : Groensteen, Evariste Blanchet, Gilles Ciment, Hérody, Jennequin (rédacteur en chef de Comix Club par la suite, voire plus haut), JC Menu, Harry Morgan, Pierre Streckx, et j’en passe.
En janvier 2003, au numéro 8, 9eme Art passe semestriel avec seulement quelques pages de moins par numéro. Ça tient à peine jusqu’au numéro 11 qui stoppe la revue telle qu’elle existait au numéro 11.
Le numéro 12 sortira en 2006, deux ans plus tard, dans une nouvelle formule annuelle. Grosse pagination avec plus de 260 pages, format plus petit proche du livre, et surtout un numéro passionnant sur la littérature et la bande dessinée, un dossier sur Metal Hurlant, sur le noir, sur la BD animalière, et des portraits de McGuire ou Charlie Schlingo.
Et puisque c’est la revue du musée, elle s’impose de faire un portrait de chaque président du festival d’Angoulême de l’année. Au numéro 12 c’est donc Wolinski.
Mais les temps sont durs. 9eme Art s’arrête encore au numéro 15 pour ne renaitre que ces jours ci sur internet(http://neuviemeart.citebd.org/). Le site a l’air intéressant mais pas pratique, assez moche, et plus léger que la revue papier. Et puis fini les critiques (ils furent par exemples les premiers à avoir une voix dissonante sur le travail de Larcenet, notamment sur le tome 2 du Combat Ordinaire), ne restent que les dossiers (ambitieux sur l’art brut, ludique sur le cinéma) et les portraits (bon Clowes et Ware ça commence à aller, faudrait changer maintenant).
J’étais attaché au support papier. Quand on voit que la revue Ferraille est morte à son sommet, que la revue Jade n’en finit pas de continuer en dépit d’une qualité de plus en plus médiocre, que L'Éprouvette s’est sabordée et que Comix Club vient de s’arrêter, on se rend comte que le champ critique dans l’édition papier est complètement sinistré. Ne reste plus que des îlots sur internet, déconnectés les uns des autres, vivotant dans leur coin. |
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Carton dans le coma profond
Inscrit le: 09 Fév 2010 Messages: 1952
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Posté le: Lun Mai 03, 2010 10:30 Sujet du message: |
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Phèdre me tance pour que je réagisse sur son topic cinéma expérimental. Je lui dis que je n’y connais rien, alors il m’engraine sur la BD expérimentale, arguant qu’il faut croiser les flux.
D’une part ce type n’y connait rien, tout le monde sait bien qu’il ne faut ABSOLUMENT PAS croiser les flux. Mais d’autre part j’avais déjà envie de parler d’une forme de Bd expérimentale, la BD abstraite. Et puis en suivant les préceptes de Phèdre, je vais surtout parler d'exemples concrets. Alors comme dirait Doctor Who, « allons y ».
Une des questions récurrentes de la théorie de la BD est celle de la définition, qu’est ce que la bande dessinée. Une des réponse possible et d’aller voir du côté de la BD abstraite, en ce qu’elle réduit les éléments constitutifs du médium à leur minimum, une sorte d’essence de la BD, de point limite au-delà duquel ce n’est plus qu’une forme plastique vague.
Alors bien sûr la BD abstraite pose elle aussi des problèmes de définition : Qu’est ce qui doit être abstrait, la représentation ou la narration ? Les deux ? Une forme de phylactère, en ce qu’elle est un élément sémantique important, peut elle être abstraite ? Une forme non univoque, si elle gagne un statut de personnage à l’intérieur d’une sorte de récit, est-ce abstrait ? Les mots doivent ils être bannis, est-ce trop univoque au niveau du sens (bien qu’il semble évident que l’abstraction est possible avec les mots, il faut bien noter que la quasi-totalité des essais en la matière sont muets). Et si l’on pousse l’abstraction à son paroxysme, est ce encore de la BD, c'est-à-dire la BD peut elle se permettre d’être réellement abstraite ?
Ce qu’il y a de bien avec la BD abstraite, c’est que sa théorie ne peut pas faire l’économie d’une mise en pratique, voire même l’une ne peut se faire qu’avec l’autre, simultanément.
On a donc vu fleurir ici ou là des tentatives de BD plus ou moins abstraites, principalement dans les numéros 13-14-15 de la revue Bile Noire (sous l’impulsion de Ibn Al Rabin, grand abstraitiste à ses heures), où chacun peut juger du degré d’abstraction selon sa propre définition ou sa propre sensibilité, et où l’on voit que les efforts de Frederik Peeters n’arrivent pas vraiment à une abstraction satisfaisante, et où les travaux de Jessie Bi ou de Mark Satff Brandl arrivent à un niveau d’abstraction qui rend difficile une quelconque narration, disons plutôt qu’il s’agit d’une suite de case cohérente (mais qui en l’état est acceptable comme bande dessinée en tant que séquence d’images solidaires iconiquement).
Quelques exemples tirés de Bile noire :
Olislaeger :
Andréas Kündig (qui s’offre le luxe en plus d’un sens de lecture inhabituel) :
L’abstraction hardcore de Mark Satff Brandl (extrait) :
L’évidence narrative d’un Lewis Trondheim :
Par la suite, Tronheim a sorti un livre entièrement abstrait, Bleu, à L’Association, que les esprit attachés à la représentation ont décrit comme « l’histoire d’une amibe qui réagit à son environnement » et que mon libraire du moment m'avait décrit comme "une grosse arnaque" (oh Pierre).
Puis un autre livre La nouvelle Pornographie, mais faussement abstrait lui puisqu’en fait complètement figuratif et narratif, juste très symbolisé. Dans le style porno abstrait il faut plutôt aller voire du côté de Greg Shaw et de sa Veuve Poignet, réellement abstrait pour le coup et réellement porno si on veut bien le lire avec les clés qui nous sont données sur la signification des couleurs.
La première page, simple et évidente (ça se corsera après au niveau de la complexité du système) :
(Bon en fait là aussi c'est surtout symbolisé, c'est pas exactement abstrait puisque ce que représente le carré blanc par exemple, c'est le sperme. Disons que c'est un niveau de symbolisation qui tire vers l'abstraction au moins au niveau du dessin. Le livre a l'air génial par ailleurs, je n'en ai lu que quelques pages, j'en parlerai plus dans le topic pornographique quand je me le serai procuré)
Par ailleurs, il avait auparavant fourni un livre abstrait pur et dur, Parcours Pictural :
On peut voir qu’un des apports pour le lecteur de l’abstraction en BD est le plaisir du déchiffrage, du surgissement de la séquence dans ce qui apparait obscur au premier abord, ou dans la simplicité de l’enchainement, le degré 1 de la bande dessinée. L’épure du médium qui permet à celui-ci de s’affranchir du réel ou de l’expérience du lecteur, et la petite joie d’une réponse à la question « si on enlève la représentation, qu’est ce qui reste ?», de voir que la narration, le récit, peuvent survivre en milieu aride.
Face à une succession de carrés et de ronds :
-"qu'est ce que c'est ?"
-"une histoire."
Les livres purement théoriques n’existent donc pas, mais l’éditeur Fantagraphic Book a sorti récemment un livre qui se veut l’anthologie internationale du genre, une théorie ou une définition du genre par l’exemple donc.
Bien sûr il manque pas mal de contributions majeures, et d’autres sont plus discutables (une planche de Crumb, avec un dessin très figuratif, mais à la narration complètement incompréhensible, intéressant dans ce livre comme autre point limite de l’abstraction).
Un des travaux les plus convaincants dans le domaine est celui de Baladi. Ce dernier se méfie de l’appellation BD abstraite, et préfère celle de BD concrète. Voici la discussion sur le sujet qu’il a mené avec Ibn Al Rabin (édité dans un fanzine de La Fabrique de Fanzine, en festival, dans un format en bandes horizontales reproduite ici en spoiler pour bien séparer les pages entre elles). Il faut lire ce passage, parce que ça regarde Enculture dans son principe même, ça parle d'enculer les mouches mais à fond, et aussi de film porno (teaser !) :
Le résultat de ces réflexions, c’est le livre Petit Trait, concret dans le sens où un trait ne représente rien d’autre qu’un trait. L’histoire existe réellement, en voilà un petit extrait :
(à suivre)
Comme souvent dans l’expérimental réussi, c’est un exercice technique ou formel qui débouche sur une œuvre réellement sensible et passionnante.
A part quelques articles (majoritairement écrits par des auteurs de BD), la théorie de la BD abstraite s'est faite directement par sa pratique. C'est une recherche en aveugle donc, qui tâtonne, un domaine assez neuf qui se construit au jour le jour. J'en reparlerai sûrement plus tard, il y a des auteurs majeurs dont je n'ai pas parlé, Ibn Al Rabin qui fait partie des plus gros producteurs de BD abstraite, et puis Jochen Gerner bien sûr qui passe son temps entre la BD abstraite et l'art contemporain. _________________ La Quadrature
Dernière édition par Carton le Lun Mai 03, 2010 18:14; édité 1 fois |
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Oxyure dans le coma profond
Inscrit le: 08 Fév 2010 Messages: 2623 Localisation: Fortress of PATERNITY, lvl 2
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Posté le: Lun Mai 03, 2010 13:18 Sujet du message: |
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Et TNT en Amérique docteur ? c'est de la BD abstraite ou concrète ?
_________________ Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienne de l'obsession
"Liber sed fidelis" |
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Carton dans le coma profond
Inscrit le: 09 Fév 2010 Messages: 1952
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Posté le: Lun Mai 03, 2010 14:12 Sujet du message: |
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Pour ceux qui connaissent pas, TNT en Amérique est un livre de Jochen Gerner qui a repris l'album Tintin en Amérique, a noirci les pages et a redessiné en pictogramme des éléments des pages recouvertes (et en laissant apparaitre aussi quelques mots).
Disons que c'est une œuvre de plasticien, qui a à voir avec l'abstraction et qui entretient un rapport fort avec la bande dessinée.
Plus une réflexion et un travail graphique autour de la BD et de la mémoire qu'une BD abstraite à proprement parler.
C'est un "livre" passionnant, trop cher à l'époque pour que je me l'offre, mais un jour il sera mien tant il revient souvent dans les écrits et les recherches autour de la BD. _________________ La Quadrature |
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Oxyure dans le coma profond
Inscrit le: 08 Fév 2010 Messages: 2623 Localisation: Fortress of PATERNITY, lvl 2
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Posté le: Mer Mai 05, 2010 8:51 Sujet du message: |
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Toujours de Greg Shaw, un extrait de son album Frotte-Motte :
_________________ Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienne de l'obsession
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