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Intouchables (bientot 10 millions d'entrées)
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Baldanders
dans le coma profond


Inscrit le: 23 Déc 2010
Messages: 960

MessagePosté le: Sam Nov 26, 2011 2:04    Sujet du message: Intouchables (bientot 10 millions d'entrées) Répondre en citant



J'étais parti au MK2 en bas de chez moi voir Time Out, qui m'a vite fait chier. Je sors au bout de 20 minutes, et je vois que dans la salle en face ils passent Intouchables. J'entre. La salle est pleine, ça s'esclaffe, je m'assieds au premier rang. Je vais rester jusqu'au bout.
Quelques rapides remarques.
Bizarre que les gens dans la salle, tous des petits-bourgeois, trouvent admirable un film dans lequel ils n'existent pas, alors que le film est évidemment fait pour eux. N'existent dans le film qu'un grand bourgeois et un banlieusard, les deux classes qui font l'histoire, qui font des histoires.
Alors, quelle histoire ? Celle d'un reu-noi de banlieue grande gueule et grand cœur qui fait du bien à un aristo tétraplégique en le vannant. La majorité des autres personnages sont ridicules, plein de préjugés, manquant de virilité, fantoches.
Idriss (Omar Sy) est un ange. Tout ce qu'il touche devient de l'or (il peint pour rigoler une croute abstraite qui se vend 11.000 euros). Un ange n'a pas de sexe, et il est important de remarquer que malgré son obsession revendiquée du sexe, Idriss ne baise pas. Il fantasme sur une rousse pulpeuse, elle se révèle à la fin être lesbienne.
Si le sexe est discrètement évacué du film, c'est à mon avis parce que les scénaristes ne voulaient surtout pas creuser le sillon du transfert. Quand bien même Philippe (Cluzet) dit à propos d'Idriss qu'il est ses bras et ses jambes, en faire aussi son sexe, c'était d'une part compromettre le potentiel consensuel du film, mais aussi rendre l'aristo un peu trop dépendant du prolo, ce qui aurait posé la question de la dette symbolique.
Philippe paye Idriss, quand même, en cadeaux matériels (sauts en parapente, voyage en avion, 11.000 euros). Mais alors que Philippe apprend qu'Idriss a des problèmes (avec son petit frère qui vire délinquant), tout ce qu'il trouve à faire c'est le "libérer", c'est-à-dire le virer (gentiment).
Au contraire, on a l'impression tout au long du film que seul Idriss doit quelque chose à Philippe. Quoi ? Le fait d'avoir (une baignoire pour lui tout seul, un pied dans la haute société, du fric, des cadeaux). Et Idriss remercie Philippe en lui rendant la vie plus belle.
La vie est belle, donc. Quand les banlieusards font des efforts et que les aristos sont tolérants.
J'ai pensé au Guédiguian, qui raconte aussi un sacrifice, mais le sacrifice de ceux qui ont un peu pour ceux qui n'ont rien. Là, un type qui n'a rien se sacrifie pour un type qui a tout. Et les Français adorent. Allez comprendre.


Dernière édition par Baldanders le Lun Sep 25, 2017 2:01; édité 1 fois
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Kuni l'hungus
dans le coma profond


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Messages: 1789
Localisation: A votre avis? Enfin si je le trouve.

MessagePosté le: Mar Nov 29, 2011 3:41    Sujet du message: Répondre en citant

je me suis demandé dans la salle si le film n'était pas populiste de droite.
A ce titre, certains points de la critque de libé sont intéressants (en particulier celui sur la culture) même si la perspective me semble plate.
_________________
Independent Film!! You know it's like killing babies. [...] If you kill babies and you don't believe in it then that's bad. [...] You know, if you are killing babies and you believe in it, then you are doing something you believe in.
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Oxyure
dans le coma profond


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Messages: 2623
Localisation: Fortress of PATERNITY, lvl 2

MessagePosté le: Mar Nov 29, 2011 8:17    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Critique | 14 novembre 2011

«Intouchables»? Ben si…

Par GÉRARD LEFORT, DIDIER PÉRON, BRUNO ICHER



3 mains pour écrire une critique ?
_________________
Oxyure. Joue la carte Cow-Boyienn​e de l'obsession

"Liber sed fidelis"
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Zahad le rouge
dans le coma profond


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Messages: 1968

MessagePosté le: Mar Nov 29, 2011 8:49    Sujet du message: Répondre en citant

Oh tu sais c'est pas souvent qu'ils se concentrent à Libe. Il fallait bien ça, sinon claquage assuré.
_________________
"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."
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Bite Astrale
dans le coma profond


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MessagePosté le: Mar Nov 29, 2011 19:02    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Aussi improbable que cela puisse paraître, Intouchables était tellement drôle, que la femme enceinte a failli s'accoucher dessus !

PITIE.
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Mystère Orange
dans le coma profond


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Messages: 486

MessagePosté le: Mer Nov 30, 2011 0:37    Sujet du message: Répondre en citant

J'avoue la critique de Matière Focale m'a fait rire:
http://www.matierefocale.com/article-intouchables-de-eric-toledano-et-olivier-nakache-fr-2011-le-corps-bobo-et-le-renoi-90281060.html

Citation:
C’est bien simple, si tous les jeunes de banlieues poussaient les fauteuils des riches handicapés la société serait sauvée ! Les handicapés seraient à nouveau mobile, et les noirs ne voleraient plus de voitures, ils seraient chauffeurs. Ainsi les riches handicapés pourraient lire tranquillement de la prose pendant que les immigrés leurs laveraient le cul. Un film sociétal et révolutionnaire vous a t’on dit !
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Lun Déc 05, 2011 13:07    Sujet du message: Re: Intouchables (bientot 10 millions d'entrées) Répondre en citant

Je suis assez d'accord avec le premier message de Baldanders.

Et je voudrais maintenant citer deux sources d'inspiration: le magazine "Elle" et ma concierge.

J'ai vu que "Elle" titrait au sujet du film, en Une: "L'amitié plus fort que l'amour". Je trouve ça bien vu, finalement ça rejoint ce que dit Baldanders: no sex last night.

Je dirais malgré tout que le film est plus malin que ce qu'on aurait tendance à dire. Par exemple :

Baldanders a écrit:
Si le sexe est discrètement évacué du film


Ça dépend. Quelquefois les réalisateurs font semblant de faire la scène mais ne la font pas (le truc du lavement, sur lequel on insiste quand Omar Sy refuse, mais qu'on passe en 2 secondes quand il accepte), mais quelquefois ils la font vraiment (la scène où Sy branle les oreilles de Cluzet). Evidemment, ça reste de la sexualité puérile, du pignolage de copains de chambrée.

Maintenant, ma concierge. Elle ne va au cinéma que lorsque je lui donne des places (je récupère des invitations de temps en temps). J'aime bien savoir ce qu'elle pense des films, en général elle dit des choses qui m'intéressent. Alors là je lui donne des places pour Intouchables et ensuite on en discute. Elle a aimé. Elle me dit notamment: "c'est un rire intelligent." Je lui demande ce qu'elle veut dire. Elle m'explique: par exemple, il faut savoir ce qu'est un Oeuf Fabergé, ou il faut savoir quelle tête a Jean Jaurès, sinon on ne rigole pas.

Pas faux.

Je le précise parce que quelquefois on a tendance à oublier les petites qualités d'un film qui remporte un gros succès.
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Bite Astrale
dans le coma profond


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MessagePosté le: Lun Déc 05, 2011 13:09    Sujet du message: Répondre en citant

Ouais enfin, savoir ce qu'est un Oeuf Fabergé, quand même...
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Hello--Kitty
dans le coma profond


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MessagePosté le: Lun Déc 05, 2011 13:14    Sujet du message: Répondre en citant

Non, je ne suis pas d'accord.

Ensuite, pour un film TF1 (si je me souviens bien), la question a forcément été posée: "est-ce qu'on dit avant que c'est un objet de très très grande valeur, pour les gens qui ne le savent pas ?"

Ils ont choisi de ne pas le préciser.

Honnêtement, à leur place, je ne sais pas ce que j'aurais fait ou conseillé.
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Bite Astrale
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MessagePosté le: Lun Déc 05, 2011 13:18    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Non, je ne suis pas d'accord.

Ensuite, pour un film TF1 (si je me souviens bien), la question a forcément été posée: "est-ce qu'on dit avant que c'est un objet de très très grande valeur, pour les gens qui ne le savent pas ?"

Ils ont choisi de ne pas le préciser.

Honnêtement, à leur place, je ne sais pas ce que j'aurais fait ou conseillé.

Oui enfin en l'occurrence, même si tu sais pas ce qu'est un Oeuf Fabergé, tu sais que :
1. c'est un oeuf, vu que tu l'as vu à l'écran.
2. c'est un objet de très très grande valeur, t'as vu qu'il était doré, précieux, etc.

C'est pas un "rire intelligent" du tout.
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Hello--Kitty
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MessagePosté le: Lun Déc 05, 2011 13:40    Sujet du message: Répondre en citant

Bite Astrale a écrit:
1. c'est un oeuf, vu que tu l'as vu à l'écran.
2. c'est un objet de très très grande valeur, t'as vu qu'il était doré, précieux, etc.


Tu vois surtout que c'est moche. Parce que c'est moche, un oeuf Fabergé.

Donc si tu ne sais pas ce que c'est, tu donnes raison à la mère (il a volé un truc affreux sous prétexte que ça brille, un bibelot qui était chez le bourgeois), bref t'es dans le film mais tu ne le comprends pas, t'es avec les personnages, tu ris de manière bête.

Si tu sais ce que c'est, tu te marres parce qu'elle refuse quelque chose de très très grande valeur, mais elle a raison, parce que ce cadeau n'a aucun sens, il est insultant, bref tu comprends le film, tu ris de manière intelligente.
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Bite Astrale
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Messages: 1063

MessagePosté le: Lun Déc 05, 2011 13:54    Sujet du message: Répondre en citant

Hello--Kitty a écrit:
Bite Astrale a écrit:
1. c'est un oeuf, vu que tu l'as vu à l'écran.
2. c'est un objet de très très grande valeur, t'as vu qu'il était doré, précieux, etc.


Tu vois surtout que c'est moche. Parce que c'est moche, un oeuf Fabergé.

Donc si tu ne sais pas ce que c'est, tu donnes raison à la mère (il a volé un truc affreux sous prétexte que ça brille, un bibelot qui était chez le bourgeois), bref t'es dans le film mais tu ne le comprends pas, t'es avec les personnages, tu ris de manière bête.

Si tu sais ce que c'est, tu te marres parce qu'elle refuse quelque chose de très très grande valeur, mais elle a raison, parce que ce cadeau n'a aucun sens, il est insultant, bref tu comprends le film, tu ris de manière intelligente.

Mauvaise foi, tu sais que c'est de très très grande valeur dès lors que c'est un objet qui brille volé chez un riche.
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Zahad le rouge
dans le coma profond


Inscrit le: 11 Fév 2010
Messages: 1968

MessagePosté le: Sam Jan 07, 2012 14:00    Sujet du message: Répondre en citant

Dans une insomnie crassouillarde, j'ai vu une demi-heure de cette chiasse.

Et au réveil, je trouve ce beau texte de Balthazar Claes sur les Spectres. Comme ça n'arrive pas souvent, il faut le copier :

Citation:
Intouchables est un film qui pose la question de la différence, comme on dit. Banlieue Versus Handicap, rencontre au sommet des tabous de la société française, il fallait oser, ils l'ont fait, et ça parle aux gens.

Le Noir est joué par un vrai Noir, c'est dire s'il n'est pas joué du tout, au contraire tellement authentique, tellement naturel, naturellement pas-comme-nous. Sa différence ? Zéro culture, mais une vitalité énorme. C'est parce qu'il n'a pas de culture qu'il peut être si spontané, si simple et si funky. C'est vraiment l'africain de Sarko et Guaino, qui n'est pas encore entré dans l'histoire, etc. Chic, voilà l'histoire.

A l'inverse, le handicapé est joué par un non-handicapé. Ce n'est pas par phobie du handicap, mais plutôt par professionnalisme : car il est essentiel de montrer que le malade et le sain sont deux faces réversibles : le handicap c'est ce qui reste quand on nous a tout enlevé, notre vaporeuse "identité".

Dans ce film, le handicapé est le même, et le Noir est l'autre, et il s'agit de leur bonne vieille rencontre. Qu'apprennent-ils ? Que le maître-même peut allégrement bazarder son encombrante, fastidieuse culture, qu'il s'amusera bien davantage avec l'autre mais restera bien le même. Car en dernière analyse, ce qui caractérise ce même est d'être celui qui a plein de pognon. Ça suffit amplement, et ça ne se discute pas.

C'est un discours bulldozer.

C'est explicitement un film sur le dégoût, et l'habitude qui finit par lever le dégoût.

On voit les aides-soignants venus candidater chez Cluzet tous nuls, insipides, on se rit de leur "humanisme" gluant, de leurs mièvres bons sentiments genre souci du care. A l'inverse une franche relation commerciale, si possible détaxée, apporte le bonheur à l'employé aussi bien qu'à l'employeur. L'employé rigole, il semble épanoui, mais ce Vendredi n'entre toujours pas dans l'histoire, rien à faire, ça ne l'intéresse pas, et l'employeur s'apprête à le rejoindre pour entrer dans la légende. Images d'Epinal.

L'art contemporain est le motif du gag principal du film. Le serviteur se moque de voir son maître contempler un tableau non-figuratif, mais finalement se prend au jeu, peint sa propre toile, que le maître parvient à vendre onze mille euros - et les lui rend ! quelle élégance dans la remise de la prime à la motivation - en abusant toutefois du snobisme d'un acheteur.

Occident millénaire, pauvre Occident!... Ton art dégénéré témoigne de ton épuisement, toi qui as donné au monde la clepsydre, le cabestan. Deviens jachère, où viendront piller les peuples au sang plus neuf!... mais surtout reste bien le maître.


post-scriptum : http://www.fileden.com/files/2009/4/12/2401038//TropNezGros.mp3
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"Si je m'en sors bien, je serai peut-être vendeur aux 3 Suisses."
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Baldanders
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MessagePosté le: Sam Jan 07, 2012 17:57    Sujet du message: Répondre en citant

Profondément libéral (au sens capitaliste du terme), le cinéma américain ne conçoit pas de réussite qui ne passe par une lutte (même bidon, comme chez Spielberg, où c'est une lutte gagnée d'avance).
C'est toute la différence avec un film comme Intouchables, dans lequel, si on y regarde d'un peu près, en passant outre son matérialisme pseudo-américain, on peut voir que personne n'y lutte.
Il n'y a pas de lutte dans Intouchables, rien à prouver, rien à se prouver.
Il n'y a que l'illustration du slogan tautologique qui fait l'essentiel des programmes télé, et qui veut que : quand on est gentil et tolérant, tout le monde est content.
Vieux Borges se trompe donc, une fois de plus, lourdement : http://spectresducinema.1fr1.net/t1086-les-intouchables-se-touchent-a-l-infini-jamais


Dernière édition par Baldanders le Sam Jan 07, 2012 18:15; édité 1 fois
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Baldanders
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MessagePosté le: Sam Jan 07, 2012 18:09    Sujet du message: Répondre en citant

Borges a écrit:
le vrai racisme du film n'est pas à l'égard du Noir banlieusard mais des types qui échouent à se faire engager


Oui, les blancs petits-bourgeois, qui vont majoritairement voir le film. Et qui constituent la classe culturellement dominante en France. Le fond du cinéma français, c'est la haine de soi.

Quant au racisme, je l'ai déjà dit, quelque part sur ce forum : la question du racisme n'est pas la bonne, c'est la question sociale qui est la bonne.

Que doit Omar Sy à Cluzet ? Sur quoi repose cette dette du pauvre envers le riche ? D'où elle sort ? Qu'est-ce qui la justifie ?
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