Stretch (Charles de Meaux, 2011)

[Hello--Kitty]

Un jeune jockey plein d'ambition part à Macao purger une suspension. Là-bas, il va connaître le succès et la gloire avant d'être confronté aux paris truqués.


Sous la pression conjuguée des (mauvais) critiques et des (mauvais) spectateurs, le cinéma français essaie parfois d'échapper à lui-même. Il fait alors en sorte de sortir de la chambre à coucher et de l'hexagone. Cela donne par exemple Stretch. Le sujet (le monde des courses de chevaux) est plutôt original, à la fois attirant (on l'a peu filmé, il y a de la compétition, de l'argent) et repoussant (un jockey c'est petit et laid, le monde des courses est plein de bourgeoises à chapeaux). Stretch essaie de doubler la mise en nous emmenant à Macao, autre objet peu filmé, à la fois attirant (le jeu, le vice) et repoussant (c'est moins beau que la Chine).

Dans sa première partie, la partie française, le film décrit rapidement et subtilement l'amitié de deux jockeys, un leader riche (Nicolas Duvauchelle) et un outsider pauvre (Nicolas Cazalé). Par la suite, on essaiera de garder le fil de cette relation, par le biais de longs messages téléphoniques en off, plutôt mal écrits et pas toujours très bien joués. Du personnage de Cazalé, on dira 3 fois qu'il est traité "comme un enfant", histoire de bien placer le film sur le tremplin du récit d'apprentissage. On s'envole donc pour Macao pour le dépucelage du gamin.

Là, ça se gâte un peu. Le récit n'est plus qu'un ping-pong mollasson entre des scènes de courses qui se ressemblent toutes et qui n'essaient jamais d'instaurer une dramaturgie (tagada tagada tagada et à la fin on voit Nicolas Cazalé sur le podium) et des scènes où le héros et le propriétaire chinois se congratulent et palpent les billets, assis dans de gros fauteuil. Stretch essaie alors d'être un film d'atmosphère, agrémenté de ce qui semble être des audaces formelles (des sms qui s'inscrivent sur l'image, des chansons in extenso, une fin qui n'en est pas une). Aucune de ces audaces ne se révèlent réellement payantes. C'est dommage.

A la fin, le film devient une sorte d'évocation de Wong Kar Wai, et l'on doit subir le récit en voix off d'un personnage secondaire tandis que le réalisateur répète les mêmes plans sur le visage de Fan Bing Bing sans que l'on sache très bien pourquoi, si ce n'est pour bien nous convaincre qu'elle n'est pas aussi jolie que Shu Qi.

Constamment sur un faux rythme et porté par un acteur assez beau mais quand même très limité quand il doit jouer dans une langue qui n'est pas la sienne, Stretch est malgré tout un beau projet, plutôt exotique, un peu arrogant, un peu agaçant.
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Personne nous piquera Kitty! Il est à nous désormais. Il va falloir raquer cher pour un transfert , ne serait-ce que d'un post. Kitty, mon jouet star de Noël.

[Hello--Kitty]

Et maintenant quelqu'un va envoyer le lien à David Carradine... Si un type s'inscrit sous le pseudo "Petit Scarabée" pour contester ce que je dis du film, c'est lui, c'est sûr.

Ah non, merde, il peut plus, c'est vrai.

[Hello--Kitty]

Etrangement, au Masque et la plume, le film se fait descendre, mais tout le monde s'accorde à dire que les courses de chevaux sont bien filmées. Alors que c'est juste filmé comme une pub du PMU un peu soignée, c'est tout. Bien filmées, oui, si on veut, dans une absence totale d'enjeux dramatique.

[enculetom]

[Hello--Kitty]