enculture Index du Forum
 FAQFAQ   RechercherRechercher   MembresMembres   GroupesGroupes   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Sans queue ni tête (Jeanne Labrune, 2010)

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    enculture Index du Forum -> Critiques
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Hello--Kitty
dans le coma profond


Inscrit le: 03 Nov 2010
Messages: 2053

MessagePosté le: Mar Jan 25, 2011 14:06    Sujet du message: Sans queue ni tête (Jeanne Labrune, 2010) Répondre en citant



Alice est prostituée, Xavier est psy. Ils ne se connaissent pas. Ils voudraient bien changer quelque chose dans leur vie.


Sans queue ni tête a l'idée de présenter la prostitution comme un équivalent de la psychanalyse. Autant dire que ça s'épuise assez vite. Ici et là, on fait payer très cher, on impose des règles strictes, on est odieux, on fait comme on peut avec les misères et les frustrations humaines: le programme de comparaison est vite bâclé.

Entre psys et putes, on rivalise de cynisme: chacun meuble son appartement bourgeois avec l'argent de ses clients (Je me paye encore un lustre et puis j'arrête). Dans sa première partie, le film pâtit de son aspect démonstratif et dialectique (la queue / la tête). Isabelle Huppert enchaîne les panoplies et les mise-en-scène perverses (la dominatrice, la femme au foyer, l'écolière japonaise) sans qu'aucune scène ne parvienne vraiment à nous emmener au-delà du sketch joué par une actrice-star qui n'a plus vraiment l'âge de s'accoutrer de la sorte mais qui nous prouve qu'elle a encore le corps pour que ça impressionne. Il n'est pas encore né, celui qui filmera Isabelle Huppert comme elle n'a pas envie d'être filmé.

Quand ça s'emmêle (la pute veut entamer une analyse / le psy largué par sa femme a besoin d'un 5 à 7) et que les forts, soudain en position de demandeurs dans un univers dont ils ne maîtrisent pas les codes, deviennent faibles, le film propose des séquences d'une cruauté assez gênante. L'histoire du psy (Bouli Lanners) prend alors des allures de comédie sur l'impuissance ou l'absence de fantaisie sexuelle des hommes. Celle de la prostituée (Isabelle Huppert) emmène le film aux frontières du documentaire sur les soins apportés aux personnes souffrant de troubles mentaux.

Le scénario, qui finalement fait se croiser les vies des personnages comme un bon nombre de comédies françaises (genre De l'autre côté du lit ou Notre univers impitoyable), prend soin de ne pas rendre possible la romance qui semble inévitable. Tout est programmé pour mais finalement ces deux-là ne se conviennent pas.

La conclusion est qu'ils n'avaient sans doute pas besoin l'un de l'autre, l'un étant plus humain et amoureux qu'il pensait, l'autre étant plus forte qu'elle ne pensait. Happy end d'un film froid et cafardeux.

3/6
_________________
Personne nous piquera Kitty! Il est à nous désormais. Il va falloir raquer cher pour un transfert , ne serait-ce que d'un post. Kitty, mon jouet star de Noël.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    enculture Index du Forum -> Critiques Toutes les heures sont au format GMT + 2 Heures
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB and iRn
Traduction par : phpBB-fr.com
Protected by Anti-Spam ACP